Association de parents & professionnels autour de la Naissance, l'Allaitement & la Fonction Parentale
La langue française a cela de très beau et riche que chaque mot apporte une distinction et donc un sens différent par rapport à un autre. Le soucis c'est qu'à l'heure actuelle où tout est volontairement dégradé car embrouillé, la plupart des gens, et même les enseignants, éductateurs, instructeurs ou pédagogues d'ailleurs, ne comprennent plus véritablement les subtilités et différences entre ces termes-ci. Des distinctions mais aussi répétitions voir même contradictions soulignés ici en rouge d'après l'encyclopédie dite "libre" - Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignement - https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage
Mais auparavant écouter les 2 conférences de Franck LEPAGE sur les raisons réelles de l'inculture française et "mythe républicain de l'ascenseur sociale" : "INCULTURE" : Partie 1 : https://youtu.be/q2VyR875gwU et Partie 2 : https://youtu.be/hrwaIK3YA5c
"L'enseignement (du latin insignis, remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une pratique, mise en œuvre par un enseignant, visant à transmettre des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) à un élève, un étudiant ou tout autre public dans le cadre d'une institution éducative. Cette notion se distingue de l'apprentissage qui renvoie lui à l'activité de l'élève qui s'approprie ces connaissances.
L'enseignement ne doit pas non plus être confondu avec l'éducation : ce dernier terme (du latin educare, tirer hors de), beaucoup plus général, correspond à la formation globale d'une personne, à divers niveaux (au niveau religieux, moral, social, technique, scientifique, médical, etc.). Néanmoins, l'enseignement contribue à cette formation et constitue donc une composante de l'éducation.
Le contraire de l'enseignement est l'apprentissage, car il s'agit d'un ensemble de mécanismes menant à l'acquisition de savoir-faire, de savoirs ou de connaissances. Le bénéficiaire de l'apprentissage est appelé apprenti. On peut donc opposer l'apprentissage à l'enseignement dont le but est de dispenser des connaissances et savoirs, le bénéficiaire de l'enseignement étant l'apprenant."
Au départ enseignement et apprentissage n'étaient pas aussi différenciés qu'aujourd'hui dans la langue française, puisque désormais on considère que :
L’apprentissage est un ensemble de mécanismes menant à l'acquisition de savoir-faire, de savoirs ou de connaissances. L'acteur de l'apprentissage est appelé apprenant. On peut opposer l'apprentissage à l'enseignement dont le but est de dispenser des connaissances et savoirs, l'acteur de l'enseignement étant l'enseignant.
Ainsi, on voit bien que, malgré leur tentative maladroite de justifier leurs distinctions et similitudes entre enseignement et apprentissage, le jeune reste chaque fois un apprenant (esclave dominé) dit "élève" ou "apprenti" face à un sachant (maître dominant) dit "enseignant" ou "formateur". En réalité, l'unique chose qui les distingue véritablement dans le système éducatif français c'est juste une question de hiérarchie des valeurs et des places. Par contre, à l'élève comme à l'enseignant ou même au pédagogue encore au-dessus, on reconnaît la transmission de "savoir être" en même temps que de "savoir" et "savoir-faire", mais pas au simple apprenti ! Les pauvres "gueux", les sans-dents" qui ne sont rien dès notre vocabulaire se trouve déclassés. Mais à part ça on osera vous parler encore de valorisation du secteur professionnel et technique avec "l'égalité des chances" républicaine et gnagnagna... et gnagnagna...
Alors qu'est-ce qu'ils entendent déjà par "savoir-être" ? C'est a priori afin de souligner ici qu'il s'agit d'abord d'une connaissance introspective, d'un "travail sur soi-même", donc sur l'ETRE autant que sur l'AVOIR, c'est à dire d'un développement psychomoteur de l'individu qui doit se construire à la fois à partir de savoirs "internes" & "externes", à partir d'acquisition de compétences physiques et psychologiques. Ceux-ci étant alors susceptibles de subir une potentielle programmation mentale ou conditionnement éducatif, une transformation du nouvel "être" formaté par le système educatif (EN : Education Nationale) selon un projet social, éonomique et politique. C'est alors que va s'opèrer le dangereux glissement, surtout à partir du milieu du XXème siècle, et confusion volontaire entre l'Education (mixte de deux verbes latin educare "nourir" le corps et l'esprit ou ex-ducere "tirer hors de..., conduire, guider, diriger, élever") et Instruction (du verbe latin instruere « assembler, élever, bâtir, munir, outiller »), selon l'avis aussi du poète chanteur, Hugue AUFRAY, envers le Ministre de l'Education Nationale ici : De l'éducation à l'instruction, de la politique à la culture
"Le mot « éducation » est directement issu du latin educatio de même sens, lui-même dérivé de ex-ducere (ducere signifie conduire, guider, commander et ex, « hors de ») : faire produire (la terre), faire se développer (un être vivant). Il convient cependant de noter la différence pointée par Mialaret entre les deux étymologies educare (nourrir) et educere (élever) pour saisir la double instance liée au concept d'éducation et dont la conciliation est une problématique pédagogique majeure : nourrir/remplir de connaissances et élever c'est-à-dire maximiser les potentialités des individus selon Mialaret. Pour Émile Durkheim, l'éducation est une « Socialisation méthodique pour la jeune génération ». Enseigner, c'est transmettre à la génération future un corpus de connaissances et de valeurs de la vie sociale. "
"En éducation, l'instruction stricto sensu serait relative aux purs savoir et savoir-faire mais, au sens large, instruction et éducation sont souvent confondues.
L'instruction à domicile est une forme alternative d'éducation.
L'instruction obligatoire est l'obligation faite aux parents d'instruire leurs enfants.
L'Instruction publique est un ancien nom du Ministère de l'Éducation nationale en France.
L'instruction civique est le nom généralement donné à l’enseignement concernant la citoyenneté et les valeurs qu'un système éducatif veut diffuser.
L'Instruction d'Hordjédef est un texte appartenant à la littérature didactique de l'Ancien Empire égyptien.
L'instruction militaire désigne la formation des soldats."
Ainsi on l'entend bien à nouveau (surtout au regard de la pauvreté des informations sur l'Instruction données sur la page officielle sur Wikipedia par rapport à celle sur l'Education) qu'en France "éduquer" serait a priori prévu surtout pour les bons élèves des classes sociales supérieures devant être bien "nourris" physiquement comme intellectuellement, en même temps que bourrés de "savoirs, savoir-faire et savoir-être". Alors qu'"instruire" serait plutôt, soit pour les apprentis des classes secondaires devant juste se contenter de "savoirs et savoir-faires", plus ou moins qualitatifs d'ailleurs voir même sciemment négligés, ou bien imposée aux enfants de familles pratiquant de façon marginale (mais contrôlée quand même !) l'Instruction En Famille (IEF) avec l'impérieuse obligation, par contre ici, de réussite dans leur éducation et instruction selon un standard social arbitraire et préétabli. C'est à dire à partir d'un "tronc commun" (référence biblique directe à l'Arbre de vie et à ses fruits interdits du savoirs et de la connaissance qu'Eve proposa à Adam au Paradis), sacralisé au travers d'un "programme scolaire" dogmatique qui ne se finalisera qu'après validation officielle (et étatique) suite à de stupides et illégitimes examens de "passage" de/à "niveaux"...
Il est parfois des coincidences ou incohérences dans notre belle langue française, avec manipulations des mots et inversions de sens, oublis ou absences volontaires... qui ne pardonnent pas...
"La pédagogie (du grec παιδαγωγία, direction ou éducation des enfants1) est l'art d'enseigner. Le terme rassemble les méthodes et pratiques d'enseignement requises pour transmettre un savoir (connaissances), un savoir-faire (compétences) et un savoir-être (attitudes)." déclare Wikipedia ici. "Le mot « pédagogie » dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός (/'paɪdɔr/), « l'enfant », et ἄγω (/'a.gɔ/), « conduire, mener, accompagner, élever ». Dans l'Antiquité, le pédagogue était un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, portait ses affaires, mais aussi lui faisait réciter ses leçons et faire ses devoirs. La « Pédagogie » est un mot remontant à 1495 d'après le dictionnaire Le Robert. L'Académie française l'admet depuis 1762." Aujourd'hui "La pédagogie est à la fois une théorie et une pratique : une théorie ayant pour objet de réfléchir sur les systèmes et sur les procédés d'éducation, en vue d'en apprécier la valeur et, par là, d'éclairer et de diriger l'action des éducateurs. (...) Le contrat pédagogique est une notion introduite pour signifier que l'enseignement ne peut produire ses fruits que s'il y a accord entre l'enseigné et l'enseignant sur les objectifs mêmes de la formation, les comportements attendus des enseignants et enseignés ressortant, eux, du contrat didactique. "
"À l'origine, la didactique n'est pas nettement différenciée de la pédagogie qui est la science prenant en charge les problèmes spécifiquement liés à l'enseignement. Mais progressivement, la didactique se différencie de la pédagogie par le rôle central des contenus disciplinaires ainsi que par sa dimension traitant de la nature des connaissances à enseigner. (...) Depuis les années 1970, la didactique s'est développée autour des mathématiques, des sciences, du français, des langues, des sciences de la vie et de la terre, de l'éducation physique et sportive, de l'histoire et de la géographie ou de la didactique professionnelle."
C'est à dire, en résumé, que le contrat pédagogique de notre société engloberait de façon théorique et pratique tous les champs didactiques des connaissances différenciés ou "savoirs" traditionnellement appris ou en tout cas à transmettre par tous les enseignants en France aux élèves, comme à faire apprendre et répéter de façon dogmatique à tous les élèves de la même classe d'âge, en même temps pour leurs donner un même "niveau". Vous voyez déjà là le principal problème comme obstacle infranchissable pour les équipes pédagogiques traditionnelles ! Si on pousse la réflexion encore plus loin, cela permet aussi de s'interroger sur les réels objectifs "politiques" et intérêts "pédagogiques" des gouvernements successifs qui vont devoir chaque fois choisir de laisser enseigner plutôt telles ou telles matières à tels ou tels professeurs selon non pas les besoins actuels de la société (plus d'artisans, commerçants, agriculteurs ou indépendants par exemple), ni même en fonction des compétences réelles du pédogogue mais bien plutôt de ses connaissances fictives, présuposées car le plus souvent non réactualisées au fil des ans, changements et progrès.
Cela, afin de développer plutôt tels ou tels domaines "didactiques" selon les besoins estimés en priorité des industriels et futurs employeurs du secteur tertiaire, mais non véritablement afin de repérer les passions et talents, ni favoriser le développement et bien-être des enfants et adolescents ; malgré ce que les autorités dirigeantes prétendent ou croient encore sincèrement pour la plupart. En réalité, il s'agit toujours les gouvernants de maîtriser le contenu des cours & savoirs transmis pour mieux chercher ensuite à diriger à l'instant T et contrôler le "bétail humain" (ici leurs petits veaux) vers tels ou tels "domaines de compétences". Entendez cela par "besoin de main d'oeuvre" pas chère, qualifiée ou non ! Voilà pourquoi, généralement, ils/elles ont toujours "un train" ou une génération de décalage (exemple : former plus de secrétaires ou comptables à l'ère des logiciels de diction ou de comptabilité via IA, etc.).
En conclusion, nos (dys)foncitonnaires à l'Education Nationale qui confondent plus ou moins consciemment "éduquer", "instruire", "apprendre"... ne sont pas juste des incompétents et encore moins tou.te.s des "corrompus" obnubilé.e.s par le pouvoir ou l'argent ! Par contre, ils sont quasi tous des idéologues endoctrinés et manipulés par des oligaches et puissances financières (public ou privée plus souvent étrangère que française d'ailleurs !) totalement conscients de leur côté de ne pas agir pour le bien commun et encore moins pour l'éducation et instruction de générations de moutons humains, brebis et agneaux, qu'ils préfèrent conserver ainsi à l'état sauvage plutôt qu'élever à l'état d'êtres réellement libres, égaux, solidaires, intelligents car instruits et mieux éduquer...
En perturbant notre langue et donc nos repères, en cloisonnant, séparant et opposant chaque fois les gens et disciplines entre eux/elles au lieu de les mélanger et même sur certains points de les comparer ou unifier (ex : Histoire et Français, Physique et Astronomie, etc.) on empêche l'échange de savoirs, les découvertes majeures et informations cruciales au progrès comme dans la recherche littéraire, artistique, scientifique, etc. De même, qu'on demande constamment aux professeurs comme aux élèves de chercher à se distinguer, séparer et différencier de leurs collègues ou camarades de classe (du même âge, milieu, culture, etc.). Au lieu de les pousser à se mélanger puis coordonner et rassembler pour confronter leurs savoirs (avoir) et donc s'enrichir mutuellement les uns les autres (être). N'est-ce pourtant pas ainsi qu'on peut le mieux apprendre à la fois de nos découvertes, créations ou erreurs comme de celles d'autrui ! Au lieu de chercher à "suivre" ou plus exactement "pour-suivre" la DOXA d'une époque et PROPAGANDE active d'un pays selon le projet politique du leader "dictateur" ou système "totalitaire" du moment. Système oppressif plus souvent invisible que visible désormais, comme aujourd'hui, car de plus en plus liberticide... sans en avoir l'air.
Ainsi, tout empereur romain savait déjà à l'époque antique qu'en plus du "Pain et des jeux" (en latin "Panen et circenses"), en endoctrinant mieux (notamment aux travers des sectes et religions), en manipulant ou en détruisant progressivement le système éducatif de leurs élites (aristocrates) comme de leurs populations (Plèbe), il pouvait ainsi mieux et surtout plus vite lever des impôts, armées, esclaves, etc. De même que les rois grecques savaient depuis Philippe II de Macédoine (père d'Alexandre le Grand, né en 382 av. J.-C., mort assassiné pourtant en 336), que la stratégie de la discorde au sein de l'Elite comme de la Plèbe pouvait leur assurer de rester plus longtemps au pouvoir (pour ne citer ci-dessous que la source officielle et propagandiste qu'est en réalité l'encyclopédie virtuelle, mondialiste et apatride Wikipedia, ne nous y trompons pas non plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diviser_pour_r%C3%A9gner)
"En politique et en sociologie, diviser pour régner est une stratégie visant à semer la discorde et à opposer les éléments d'un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cela permet de réduire des concentrations de pouvoir en éléments qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie, et permet de régner sur une population alors que cette dernière, si elle était unie, aurait les moyens de faire tomber le pouvoir en question. Chez Machiavel : « Divide et impera », 'divise et règne'.
En informatique, diviser pour régner est une méthode de conception d'algorithmes réduisant récursivement un problème en un ou plusieurs sous-problèmes du même type (ou de la même classe de problème). Diviser pour régner (Divide and Conquer), un documentaire de propagande tourné en 1943 par Frank Capra"
Comment, après tout ça, laisser encore aux seules mains sales du pouvoir politique en place le choix du "savoir, savoir-être et savoir-faire" de nos enfants !
Les conférences :
Le système scolaire & classe sociale de Franck LEPAGE - Extrait de " Inculture 2 : l'éducation " - Partie 1 : https://youtu.be/q2VyR875gwU et Partie 2 : https://youtu.be/hrwaIK3YA5c
https://education-authentique.org/ - https://www.education-authentique.org/uploads/PDF_DIV/L_education_authentique.pdf
Les livres :
L'éloge de l'éducation lente, de Joan DOMENECH FRANCESCH, édition Chronique Sociale, 2011
La fin de l'éducation ? Commencements... de Jean-Pierre LEPRI, éditions L'Instant Présent, 2012
Les apprentissages autonomes, de John HOLT, ré-éditions l'Instant Présent en 2014
Les vertus de l'échec, de Charles PEPIN, Allary Editions 2016