La péridurale ou non ?
La péridurale en question : bénéfices / risques
Dans une société, où tout le monde en va de son avis sur tout, c'est à chaque mère et future mère de faire ses choix quand à sa vision de la naissance, de l'alimentation et de l'éducation de ses enfants. Chaque grossesse étant différente, chaque femme étant différente, on ne peut pas standardisé en disant : "il faut ou il ne faut pas prendre ceci ou cela !" Il en est donc de même vis à vis de l'anesthésie péridurale comme du choix de son lieu de naissance. Cependant, les actes comme les mots ont des sens précis et des impacts à connaître avant de choisir de faire ou de ne pas faire tels ou tels choix justement en toute conscience et connaissance de causes et d'effets avant l'injection de produits chimiques dans le corps de la mère puis du foetus.
Déjà que les termes de "grossesse" ou "enceinte" ("grosse" comme l'enceinte qui entoure une ville), ou en "gestation" (plus proche de l'animal), n'ont rien de très glamour, ni de réjouissant... que dire alors ensuite du terme abominable "d'accouchement" (se coucher devant quelqu'un), plutôt que celui auparavant de "mettre au monde", "donner la vie" ou "enfanter", etc. Que des mots qui donnent envie de faire un enfant, n'est-ce pas ! Pourtant qu'y a-t-il de plus beau que la naissance d'un autre être humain ? Personne n'y reste insensible d'ailleurs ! Alors pour que ces instants soient aussi magiques comme on l'espère tous et toutes avant le jour J, les futures mères et futurs pères doivent s'informer auparavant des actes médicaux ou thérapeutiques comme des substances chimiques qu'on pourrait être amener à faire, à prendre ou à leur faire prendre ou faire... Non pour les terroriser ou culpabiliser mais pour les informer correctement avant comme nous méritons tous de l'être, en fait ! Aux femmes et futures mères, ensuite, de s'adapter aux déroulements des événements pour s'écouter et préserver d'abord elles-même AVANT d'écouter et tenter de préserver leur conjoint et futur père, mais aussi préserver, protéger ou soigner leurs enfants actuels ou futurs enfants.
Voilà pourquoi avant tout chose pour mieux comprendre la physiologie de la naissance visionner les vidéos de "Faux départ" faites par Ema KRUZI et la sage-femme canadienne Julie BONAPACE, initiatrice de la fameuse méthode "Bonapace" qui a eu un impact international dans la vision naturelle de la naissance, sur https://youtu.be/SMMQ-TMz6Z4 ou directement sur son site : https://emakrusi.com/video-category/106-faux-depart/ Ainsi qu'une autre vidéo en anglais (mais très clair à comprendre) sur le lien entre la pose de la péridurale et les difficultés de mise en route de l'allaitement ensuite : https://youtu.be/gX44xcS995k
Pourquoi essayer de se passer d'analgésie lors d'une naissance (si non pathologique) ?
Les bienfaits pour la mère & le père
Conserver le bien-être hormonal maternel : Lors d'un accouchement sans hormones de synthèse, les hormones naturelles interviennent à des moments propices pour faciliter la progression du fœtus lors des différentes phases du "pré-travail", "travail" et "expulsion", grâce aux hormones contractiles (comme l'ocytocine également appelé celle du "plaisir"), de la détente et de l’endormissement (endorphines – morphine), puis à la fin seulement de l'adrénaline lors de l'expulsion. Alors que le stress, la peur, la panique , comme certaines paroles ou actes iatrogènes, peuvent contrarier ce fragile équilibre hormonal.
S'impliquer activement lors de l'accouchement : La pose trop précoce d'une analgésie péridurale, locale ou générale atténuera dans un premier temps la douleur maternel et l'inquiétude paternel, mais aura aussi comme principal effet de séparer le corps de la mère de celui de son enfant, et même de celui du père. Ils ne sauront plus, alors, trop quoi faire pendant que les heures défileront et que bébé continue seul son chemin vers la sortie.
Tisser des liens parent/enfant au cours de la naissance : Les hormones naturelles (ocytocine) interviennent significativement dans le processus d’attachement et dans l’apaisement en post-partum de la mère et de l’enfant, donc indirectement du père, des frères ou sœurs, etc. Voilà pourquoi, l'utilisation d'hormones synthétiques durant le "travail", comme l'ocytocine de synthèse dans la perfusion glucosée par exemple, aura tendance à augmenter la fréquence et l'intensité des contractions, et pourra amplifier les douleurs et perturber ces liens naissants. D'autant que l'administration précoce de certains médicaments peut entraîner par la suite des effets indésirables sur la mère et l'enfant : ocytocine de synthèse, clore et autisme : http://www.allo-medecins.fr/actualite/handicap/07022014,autisme-l-ocytocine-et-le-chlore-acteurs-du-declenchement-de-la-maladie,99.html - Syntocinon hors AMM : https://lacoupedhygie.wordpress.com/2015/03/27/syntocinon/. Donc, si vous souhaitez aller au bout de votre accouchement de façon physiologique, vous devrez probablement aussi demander la pose d'un "bouchon" sur votre perfusion intraveineuse, afin de ne rien recevoir du tout ! Ce qui vous fera déjà un fil et "branchement" en moins aux appareils environnant... Si besoin, demander également un monitoring "ambulatoire" en intermittence pour faciliter encore vos changements de positions et votre totale liberté de mouvements. Car le mouvement, c'est la vie et la vie naît du mouvement !
Faciliter les déplacements et réduire les stimulations : Car, tant que vos mouvements, déplacements et positions resteront limitées autour d'un cathéter (sondes dans le bras, le dos ou le poignet), vous ne pourrez ni améliorer votre confort, ni réduire l'intensité des contractions, et encore votre fatigue, épuisement, peur, stress, etc. En plus d'un monitoring branché en continu autour du ventre, comme principale compagnie, à écouter pendant de longues minutes ou heures l'accélération ou le ralentissement du rythme cardiaque du bébé. Savoir aussi qu'une péridurale posée trop tôt peut ne pas faire effet ou durer totalement jusqu'à la phase d'expulsion, qui ne prend, elle, en général que 10-15 minutes, ou moins s'il s'agit d'un « réflexe spontané d'éjection du fœtus » (voir M. Odent, célèbre gynécologue français, conférencier et expert de l'OMS, chercheur au « Primal Hearth Research » à Londres), ou plus si vous êtes dirigée, essoufflée et surtout angoissée par trop de présences oppressantes et d'actes invasifs.
Augmenter ses chances d'accoucher plus rapidement : Un accouchement sans analgésie est souvent plus rapide qu'un accouchement avec analgésie. Il diminue donc le risque de ralentissement cardiaque, comme de déshydratation, d'hypoglycémie, voir d’hémorragie et mortalité maternelle ou infantile, lorsqu'on respecte son déroulement sans le perturber non plus par des lumières trop vives, regards, films ou photos, paroles, questions et sons agressifs, gestes purement techniques ou actes médicaux invasifs, odeurs fortes et désagréables, sècheresse buccale et vaginale, manque de nourriture, de chaleur et d'énergie, etc. Il ne s'agit pas TOUT rejeter bêtement en bloc, mais de ressentir si on a réellement besoin à cet instant d'une aide médicale pour soulager notre douleur et continuer, ou si au contraire, cela ne fait que compliquer la naissance de notre enfant. c'est au cas par cas !
Diminuer les risques de complications obstétricales : Donc, le fait d'atténuer trop rapidement la douleur des premières grosses contractions et donc peut-être de ralentir la phase de "pré-travail", voir d'entraîner l'arrêt total des contractions efficaces de l’accouchement, puis brusquement de chercher à l’accélérer pour activer la délivrance car le cœur du bébé s'emballe, peut aboutir ensuite à tout un enchaînement d'actes médicaux "iatrogènes", nuisibles à la santé de la mère comme de l'enfant : augmentation de la dose d'ocytocine de synthèse (douleurs plus intenses), pose d'une péridurale précoce entre 2-4cm de dilatation (durant 90-180 minutes puis nouvelles injections), stagnation du travail puis rupture manuelle de la poche des eaux (contractions violentes), mauvaises positions de la mère en décubitus dorsal et violentes douleurs dans les reins, mauvais engagement du bébé, poussées inefficaces, épisiotomie, ventouses, forceps ou césarienne d'urgence, hémorragie, prolapsus génital, douleurs dorsales ou ventrales, gynécologiques ou sexuelles. Voir : http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/spiral-files/download?mode=inline&data=1611686
Préserver sa sexualité, fertilité et la complicité au sein du couple : En résumé, si les conjoints ne sont pas suffisamment soutenu avant, pendant comme après la naissance par un seul et même professionnel référent respectueux de leur choix et décidé à les faire respecter également, ni suffisamment informé des conséquences d'une naissance trop médicalisée, ils risquent de mettre plusieurs jours, semaines, mois ou années à s'en remettre avant de pouvoir recréer des liens charnels, affectifs et familiaux solides. Car la naissance d'un enfant marque d'abord la naissance ou l'agrandissement d'une famille, nous ramène avant tout à notre propre histoire et naissance, et influencera également celles des générations futures.
Les bienfaits pour l’enfant
Éviter les effets secondaires des substances chimiques : Tout produit qui passe dans le corps de la mère finira à un moment ou à un autre par passer, via le placenta qui n'est pas "une bulle" ni un milieu stérile, dans le corps de l'enfant, tant que celui-ci n'est pas séparé de sa mère et que le cordon ombilical n'est pas coupé. Souvent il se diluera dans l'heure qui suit la pose d'un liquide ou l'ingestion du solide (médicament, comme boisson ou aliment), ce qui ne signifie pas que la péridurale soit toxique, mais que ses effets secondaires sont souvent sous-estimés par de nombreux professionnels des santé, et certainement pas suffisamment expliqués aux futurs parents, ni même étudiés sur le long terme ou diffuser au milieu médical comme au large public.
Diminuer le risque de complications pédiatriques : Pourtant les effets secondaires des analgésies, Spinales ou Rachidienne-Péridurale Combinée (RPC), sont régulièrement pointer du doigt dans certaines études internationales disponibles sur internet, mais toujours en anglais, comme sur PubMed du NCBI - US National Library of Medecine (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12962528 ) : « Une attention particulière et un traitement rapide en cas de besoin peut atténuer les effets néfastes de la bradycardie fœtale, une dépression respiratoire et le prurit(…) La controverse tourne autour de la fréquence de l'ESE bradycardie fœtale et suivant si ce phénomène augmente le taux d'extractions instrumentales. La rapidité de l'analgésie intrathécale d'opioïdes administrés doivent être mis en balance avec les risques accrus de ponction durale et pris en compte dans le cadre de la durée totale du travail. » (Les médicaments du système nerveux central. 2003; 17 (12) :889-904. Opioïdes par voie intrathécale combinée pour la colonne vertébrale, l'analgésie péridurale au cours du travail. DeBalli P , Breen TW Division de l'anesthésie de la femme, Département d'anesthésiologie, Duke University Medical Center, Durham, North Carolina 27710, USA. debal001@mc.duke.edu)
Améliorer la tonicité et prise du sein : L’impact d'un anesthésiant sur la tonicité musculaire du nouveau-né en post-partum, bien que méconnu du grand public, l'est depuis longtemps par les associations nationales ou internationales de défense de la naissance et de l'allaitement. La rencontre en peau-à-peau mère-enfant-père, et le parcours de l'enfant jusqu'au sein maternel, sera d'autant plus efficace que la naissance aura été facile, rapide avec un bébé éveillé et tonique.
Retour précoce à domicile : Seules les naissances physiologiques, sans pathologies graves de la mère ou de l'enfant, ni interventions médicales (donc sans péridurale), sont autorisées à sortir en post-partum précoce (J1 ou 2) avec un suivi professionnel et médical adapté (sage-femme libérale, puéricultrice, médecin, ostéo, etc.) et une présence familiale ou amicale constante (père, grand-mère, amie, doula, aide à domicile) ; ceci devant être organisé longtemps avant la date du terme.
En résumé, selon le déroulement d'une grossesse pathologique ou physiologique, de l'avancé normale des phases de "pré-travail", "travail" puis "expulsion", du temps de la naissance et de la gestion de la douleur maternelle, la future mère peut être amener à accepter ou à refuser une anesthésie péridurale, rachidienne ou RPC : Rachidienne-Péridurale Combinée. A savoir qu'en règle générale, moins de temps durera la pose d'un anesthésiant avant expulsion du fœtus, moins de risques de complications, de douleurs et de fatigue mère-enfant, il y aura ensuite ! Mais encore une fois, c'est à envisager au cas par cas et toujours selon les décisions de celle qui activement et non passivement met au monde son enfant.
Un jour, une mère a donné une excellente image pour illustrer le choix ou non de la péridurale durant la naissance, elle a dit : "La péridurale c'est comme de prendre ou non le téléphérique pour gravir une montagne plutôt que de monter lentement et progressivement les sentiers sinueux ou pentes raides. C'est sûr que cela semble, en apparence, plus rapide et facile mais indiscutablement les sensations tout en haut ne sont pas les mêmes !"
En effet, les émotions ressenties seront atténuées par rapport à un effort et investissement physique intense. C'est pourquoi pour renforcer ce lien d'attachement vital entre mère-père et enfant, il vaudrait mieux réserver les anesthésies pour les pathologies et urgences, ou du moins les accepter le plus tard possible mais certainement pas en prendre dès le début du parcours, au risque de rater ensuite la magie de l'ascension et nécessaire "rencontre au sommet" avec bébé.
Vidés & autres liens utiles :
"Faux départ" par Ema KRUZI et la sage-femme canadienne Julie BONAPACE : https://youtu.be/gX44xcS995k
Kajsa Brimdyr, PhD de Healthy Children Project, Inc : "Important Findings Published About Common Labor Medications and Breastfeeding Success" : https://youtu.be/gX44xcS995k
Quizz : idées reçues sur la péridurale : http://www.infosaccouchement.prod.bz/idees-recues-sur-la-peridurale/
L'Institut Nationale sur la Santé et la Recherche Médicale reconnaît qu'elle est parfois imposée : http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/en-france-la-peridurale-est-frequente-chez-les-femmes-qui-souhaitaient-accoucher-sans
Idem par le Conseil de l'Ordre des Sages-femmes reconnait qu'elle a pu être imposée aux femmes sans leur consentement : http://www.ordre-sages-femmes.fr/NET/fr/document//2/menu/communiques_de_presse/accouchement__notre_systeme_de_sante_doit_respecter_le_choix_des_femmes/index.htm
Le mépris des choix des femmes surtout "primipares" (ici par les syndicats des anesthésistes et gynécologues de France), on appréciera de devoir accoucher en SILENCE ! : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/26/non-les-anesthesistes-ne-rodent-pas-en-salle-d-accouchement-pour-imposer-la-peridurale_4797080_3232.html?xtmc=non_les_anesthesistes_ne&xtcr=2
Lire par exemple : http://allaiterbonheuretraison.wordpress.com/2014/01/07/les-effets-moins-connus-dune-peridurale/
ou encore : http://www.alicetrepanier.com/#!Accouchement-non-naturel-un-risque-pour-lallaitement/cag/6E5ACAA3-F286-4BB2-B2BF-9EB80A93E334