Association de parents & professionnels autour de la Naissance, l'Allaitement & la Fonction Parentale
Et si, après la naissance, un ou les deux parents s'arrêtaient de travailler pour s'occuper de bébé(s) ? L'idée fait son chemin en France. Les liens père-enfant, dont on sait qu'ils se nourrissent au berceau, en sortiraient plus forts et le repos maternel facilité... en tout cas on l'espère !
Rappel en France en 2024, le congé prénatal de la mère n'est toujours que de 16 semaines pour 1 et 2 enfants (réparties en 6 semaines de congé prénatal et 10 semaines de congé post-natal), mais bien de 26 semaines pour 3 enfants et plus (8 semaines de congé prénatal et 18 semaines de congé post-natal). Le congé de paternité et d'accueil de l'enfant n'est lui que d'une durée maximale de 25 jours (samedi, dimanche et jour férié compris) pour la naissance d'un enfant et de 32 jours pour une naissance multiple ; dont 4 sont obligatoires à la naissance, et peut être pris en plusieurs fois jusqu'aux six mois de l'enfant.
Cela semble beaucoup avant la naissance d'un premier né mais en réalité c'est beaucoup, beaucoup trop peu encore ! Pour tous, il s'agit donc en priorité de changer le regard sur la «parentalité» afin que celle-ci soit mieux protégée et respectée, mais également qu'elle n'incombe plus uniquement qu'aux femmes dans l'esprit des hommes et chefs d'entreprises comme des collègues et salariées. En instaurant un congé parental automatique et plus long, «les hommes et les femmes seraient remis au même niveau», assurait dès 2011 Nicolas Sauvage. «Le recruteur ne regarderait plus le sexe pour départager des futurs employés mais leurs véritables capacités». Enfin ! L'avocat plaidait ainsi pour un congé paternité obligatoire (mais pas encore "parental" conjoint) qui serait «de même durée que celui de la femme» et viendrait s'y ajouter. «Les deux congés ne pourraient se superposer que pendant deux semaines, histoire de passer le relais tranquillement», précise-t-il. Si le père ne le prend pas, le congé serait perdu. Mais où en est-on plus de 10 ans plus tard ? Quasiment toujours au même point, c'est à dire pas très loin !
Et c'est bien là le problème ! Tant qu'on ne laissera toujours pas LE CHOIX aux familles, pères ET mères (quand les deux sont encore unis d'ailleurs : abandons, séparations, divorces, familles recomposées, monoparentales, etc.) selon leurs situations personnelles, familiales, professionnelles, géographiques ou autres, tant qu'on voudra rester obstinément en France vio l'UE dans la "standardisation", le normatif contraignant au lieu de l'adaptatif conciliant, parce que c'est "réglementaire", "protocolaire"... et donc nécessairement limitatif voir coercitif donc contre-productif. Ainsi au lieu réellement d'aider les mères, pères et leurs enfants du XXIème siècle, on risque de faire au contraire tout l'inverse et de se tromper gravement. Mais laissez leur enfin le choix, c'est à dire offrez leur une pluralité de possibilités au lieu chaque fois de vouloir orienter tout le monde dans la même et unique direction !
Comme pour les choix de lieux de naissance, d'allaitement et d'alimentation ou autres, cela devrait toujours être "au cas par cas" ! Donc plus notre société sera ouverte d'esprit, tolérante et efficiente avec des biens & services optimums et surtout des pouvoirs publiques et entreprises privées qui offriront et toléreront même des choix et possibilités différentes selon les familles, contraintes, désirs et situations géographiques, professionnelles ou autres, plus les parents pourront ensuite venir puiser à l'intérieur de cette "palette de choix et de couleurs" pour composer leurs propres tableau familial avec ce qui leur convient alors le mieux, pour eux, à un instant T.
Car, clairement en matière de naissance et petite enfance ce n'est pas la demande qui crèe l'offre mais l'offre qui crèe et augmente la demande ! C'est ainsi que toutes les politiques de natalité de tous les pays et gouvernements du monde entier ont toujours procédé pour diminuer ou augmenter le taux de natalité et fécondité des populations : en condamnant ou au contraire proposant plus de moyens de contraception, stérilisation et accès ou non à l'IVG ainsi qu'à une meilleure hygiène, boisson et alimentation des femmes et enfants, avec plus de soins gratuits maternels, paternels et infantiles, etc. Tout en revoyant leurs lois natalistes et plan démographique, en augmentant ainsi les protections et aides sociales comme les "privilèges" aux familles nombreuses et mères allaitantes (préventions des maladies maternelles et infantiles, des abandons et infanticides, des dépressions, etc.), en investissant ou non dans davantage de structures d'accueil, modes de garde avec défiscalisation partielle ou totale, etc.
Par conséquent, quand vous constatez qu'un gouverment réduit désormais tout cela, avec en plus des outils de propagande médiatiques, de publicités & d'ingénieuie sociale promouvant l'enfant unique ou valorisant comme stéréotype social le couple avec juste 2 enfants ou les GPA (Gestation Pour Autui) et adoptions par les couples homosexuels LGBTQ+... vous pouvez immédiatement en conclure que l'objectif n'est absolument pas d'augmenter le nombre de naissance et de diminuer le nombre de décès en France, mais tout l'inverse ! Ce qui ne présage rien de bon pour l'avenir, la santé et fertilité des femmes et enfants, ni pour la démographie et l'avenir de notre nation.
A chaque famille alors de naviguer tant bien que mal dans cette période là, avec ses propres besoins et contraintes financières, professionnelles, géographiques ou autres.
Tout en sachant d'avance que, même s'il n'y a jamais eu, n'y a pas et n'y aura jamais de politique nataliste, ni de "mode de garde" parfait, on ne peut que constater, nous à notre niveau, à quel point la séparation trop précoce entre les parents et enfants est préjudiciable à la fois au maternage proximal (poursuite de l'allaitement long, portage et massage bébé, hygiène naturel et sommeil, communication intuitive et non violente, etc.), comme à la santé et développement physique, stabilité psychique, psychologique-émotionnel et même au développement spirituel de l'enfant. Dans le terme de "spirituel" on entend par l'état de bien-être général, d'éveil et de plénitude, de confiance en soi et de sécurité.
Bien que, dans certains cas, les professionnels de santé, de l'éducation, familles, amis, bénévoles d'association ou autres... nous constations de réels bénéfices ou intérêts de sécurité ou d'hygiène à la mise à distance de certains enfants de leurs parents toxiques (maltraitances, accès de colères excessifs et viol-ences familiales, incestes, perversités narcissiques, manipulations, menaces ou chantages affectifs, drogues ou alcoolisme, maladies physiques et handicapes importants ou maladies mentales et déficienc(e)s type apathie-passivité, indifférence ou laxisme parental et autres), ou plus généralement des familles monoparentales ou de jeunes parents totalement débordés (familles nombreuses, enfants rapprochés ou géméllarité, cumuls d'emplois nocturnes et diurnes, télétravail imposés, etc.), ou bien juste à cause de "passages à vide" et dépressions passagers (type baby blues ou burn out, licenciement et période de chômage, déménagement brutal ou reconversion professionnelle, divorce en cours, etc.) ou dépressions régulières, évènements ou actes graves (internements, tentatives de suicide, maladies longues, chroniques ou décès, etc.). Cependant, dans la majorité des autres cas, enlever son (ses) petit(s) à un(e) jeune mère et père avant les 2 ou 3 premières années de vie de l'enfant, ou pire dès les 2 ou 3 premiers mois (fin du congé maternité standard), c'est au mieux une terrible déchirure, rupture avec immense tristesse, sensation d'abandon et perte de repère pour TOUS ; au pire carrément un crime d'une énorme cruauté dont personne ne s'en remettra tout à fait... si ce n'est consciemment du moins inconsciemment !
Alors l'objectif n'est absolument pas ici de faire peur aux mères et pères mais bien de continuer à informer, alerter et éveiller préventivement les parents. Car encore une fois il ne s'agit pas de la majorité des professionnels de la petite enfance comme d'ailleurs il ne s'agit pas non plus de la majorité des professionnels de santé lors des maltraitances gynécologiques et obstétricales en maternité ou cabinet. Comme le reconnait lui-même le journaliste d'investigation Victor Castanet dans son livre "Les Ogres" (Flammarion, 2024) et dans l'interview ci-contre sur la chaîne YT de Hugo Décrypte - Grands formats, lorsqu'il relate ses "deux années d'enquête auprès de 200 témoins, des lanceurs d'alertes, avec preuves accablantes à l'encontre de géants du secteur des crèches privées en France, de mairies, ou encore d'une ministre" en liens trop étroits avec les lobbyistes... En fait, il s'agit plutôt de "brebis gâleuses" ou "pommes pourries" qu'il faut rapidement enlever de la structure d'accueil avant qu'elles ne contaminent tout le troupeau ou panier.
Mais c'est également pour rappeler, comme dans notre page sur l'ASE & Maltraitances institutionnelles que, malgré ce que beaucoup pensent ou prétendent encore dans notre pays, ce ne sont pas toujours les parents qui sont déficients mais bien les professionnels et institutions eux-mêmes... et là c'est beaucoup plus grave !
Car si, dans les deux cas, les conséquences et traumatismes sont terribles et durables pour l'enfant et ses parents, lorsqu'il s'agit de profesionnels payés pour s'occuper de bébés et bambins (souvent mal payés d'ailleurs), censés être bien mieux formés pour cela (ce qui malheureusement n'est pas toujours le cas), plus nombreux, sérieux, experts et compétents (pas forcément !), alors c'est un signal encore plus alarmant pour notre société. Puisqu'au final c'est le secteur de la petite enfance lui-même qui en pâtit lorsqu'on découvre que c'est LE système en entier qui est déficent et devient at minima complice voir carrément maltraitant contre les enfants gardés comme ses propres employé.e.s, en réalité. C'est donc bien l'effet "boule de neige" qu'il faut alors stopper et dénoncer ! De même que la Loi du Silence et l'Omerta imposée à tous et toutes contre "l'intérêt supérieur de l'enfant" dont ils/elles se targuent tout le temps.
En conclusion, parents réfléchissez bien avant de laisser la garde de votre (vos) bébé(s) ou bambin(s) à de parfaits inconnu(e)s et donc la responsabilité de son bien-être et développement spirituel, cognitif, relationnel, émotionnel, physique et psychologique... mais surtout de sa santé et de sa vie ! Selon votre propre situation familiale, amicale et vos relations de voisinage pensez peut-être d'abord à vos proches, investiguer aussi autour de vous, envisager peut-être dans un premier temps à ne reprendre qu'à mi-temps même si cela va impliquer inévitablement une baisse de salaire ou revenue (bien faire le calcul avec les multiples déplacements, frais de garde, d'alimentation & co, réduction d'impôts et aides sociales ou autres). Demander sinon une disponibilté d'1 ou 2 ans, passer en télétravail chez vous si c'est possible dans votre secteur d'activité (avec peut-être une autre famille et une nounou tournant dans vos domiciles). Et si votre emploi ne vous plaîsait déjà pas auparavant et que vous envisagiez de le quitter un jour, alors penser à demander une formation, carrément entamer une reconversion professionnelle ou pourquoi pas arrêter de travailler quelques années le temps d'élever vous-mêmes vos autres enfants (en profiter pour voyager, faire l'IEF : Instruction en Famille, utiliser le CNED pour les grands ou autres idées) ! SANS CULPABILISER et SANS PEUR, NI REPROCHE non plus à ne jamais tolérer venant de votre conjoint(e), ami, famille, belle-famille vos collègues, patrons ou professionnels désagréables, voisins médisants et jaloux ou autres.
C'est pareil tout dépend de la solidité de votre couple, de votre propre état physique et émotionnel, de vos aspirations spirituelles ou ambitions de carrière comme évidemment de votre métier et situation géographique, etc. Mais surtout, surtout, en réalité cela ne dépend que de VOUS ! Et si vous ne vous sentez absolument pas de rester à la maison pour vous occuper seul(e) d'un ou plusieurs gamis braillards alors c'est OK également ! Tout le monde n'est pas fait pour ça, tout le monde n'a pas non plus la patience et l'abnégation pour s'occuper d'enfants que ce soit les siens ou ceux des autres ! Dans ce cas là, il faut alors le reconnaître sincèrement, être alors prêt.e.s à payer plus cher pour ce précieux service et quitte à chercher beaucoup, loin et longtemps, jusqu'à trouver LA BONNE PERSONNE (assistante maternelle) ou LE BON LIEU DE GARDE (micro crèche ou petite halte-garderie communale ou privée) qui vous "remplacera" un temps auprès de votre(vos) enfants. Mais ne surtout jamais totalement faire confiance aveuglément, ni traîter cette ou ces personne(s) comme des experts au-dessus de vous, ni comme des esclaves en-dessous, ou de vulgaires "marchandises interchangeables", sans quoi les autres risqueraient de faire de même avec vous et votre progéniture également.
Remettons du sens, des contacts affectifs, de l'entre-aide et de la "proximité sociale" entre nous !
Liste des liens, livres et vidéos :
Révélations sur le système français qui maltraite les enfants (Victor Castanet, "Les Ogres") interview sur la chaîne YT de Hugo Décrypte - Grands formats le 22 septembre 2024 : https://youtu.be/2JL0QjLleXc
Les Ogres, Victor Castanet (Flammarion, 2024) : https://hugodecry.pt/Les-Ogres
Les Fossoyeurs, Victor Castanet (Fayard, 2022) : https://hugodecry.pt/Les-Fossoyeurs