Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel 2023

Thème de la SMAM 2023 : "Concilier allaitement et travail : agir en faveur des parents"

En cette #SMAM2023, engageons nous pour les parents qui travaillent ! 
Et CEUX & CELLES QUI NE TRAVAILLENT PAS !?*

En rappel avec le thème annoncé en 2015 “Allaitement et travail “, cette année encore, la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (#SMAM2023) se concentrera sur l'allaitement et le retour au  travail. Selon l'Enquête Nationale Périnatale de 2021, à 2 mois une mère sur deux  continue à allaiter bien que son congé maternité  se termine. 

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé (HAS) recommandent un allaitement maternel exclusif (de tout autre aliment ou boisson) jusqu’à l’âge de 6 mois, puis en complément de la diversification jusqu’à l’âge de 2 ans.2 Or, en France, le congé maternité se termine 10 semaines après la date présumée d’accouchement. 

Aujourd'hui, en l’absence d'aides financières complémentaires, l’indemnisation du congé parental ne permet pas de maintenir son niveau de vie. Beaucoup de mères sont alors partagées : si elles restent avec leur bébé pour favoriser la poursuite de l’allaitement maternel, ce sera souvent au détriment des revenus du foyer. Il est donc difficile dans notre pays de mettre en pratique les recommandations de santé.

La plupart des mères décident de reprendre le travail malgré leur questionnement : “Comment vais-je pouvoir concilier l’allaitement avec la reprise du travail ?”, “Dois-je continuer à allaiter ?”, “Dans quelles conditions vais-je pouvoir exprimer et conserver mon lait ?”, “Comment vais-je pouvoir donner mon lait à qui gardera mon bébé ?” ... [pourquoi toujours séparer mère-enfant !?]

Quand on interroge les femmes sur leurs difficultés, elles rapportent souvent : une difficulté à aborder le sujet de leur allaitement, un environnement au travail non compatible avec l’allaitement maternel, des locaux indisponibles pour allaiter, tirer son lait, des conditions sanitaires inadéquates ou inexistantes, l’absence de pauses pour allaiter, …

Nous avons tous un rôle essentiel à jouer dans l'empowerment des familles. 

Voici quelques enjeux importants, à développer et à défendre :  

Les objectifs globaux de la SMAM 2023 sont :

Quelles sont les actions que les adhérents de la CoFAM peuvent mettre en place ?

Cette liste n’est pas exhaustive, n’hésitez pas à mutualiser vos expériences et annoncer vos actions SMAM sur notre site. 

*Je me permets de rajouter ces phrases en rouge ici dans ce Communiqué de presse, c'est qu'à l'image des clichés habituels qu'on trouvent dans les magazines féminins, je les trouve très réducteurs, directifs et même discriminatoires pour les "mères au foyer" toujours plus nombreuses à allaiter ! 

En tant qu'ex secrétaire COFAM (entre 2008 et 2009) et membre active auparavant au Conseil d'Administration, nous avions alors à coeur d'essayer de ménager à la fois la sensibilité et sentiment fréquent de culpabilité des femmes qui travaillent à l'extérieur de chez elles (avec métier, activités et horaires réguliers) et celles qui travaillent à l'intérieur de chez elles (comme "mère au foyer", nounou ou autres... vu qu'on ne parlait pas trop encore de télétravail). Cela reste toujours en 2023 un sujet assez clivant entre femmes (féministes ou non) et même très épineux au sein des familles et couples, entre amies, collègues et patrons. Même et surtout chez les professionnelles de santé qui elles-même doivent souvent retravailler assez tôt... et alors arrêter rapidement d'allaiter aussi... même en libéral !

Si le thème du "Travail et allaitement" a déjà été traité en 2015, il peut être intéressant de relever aujourd'hui ce qui a changé en 8 ans dans nos diverses façons de travailler depuis, avec ou sans bébé(s) selon sa profession et son lieu de travail, afin de le(s) allaiter longtemps et souvent : à partir de chez soi ou en dehors de chez soi, grâce au télétravail justement (si espace bureau tranquille + ordinateur avec Webcam, micro caméra ou pas... pour préserver son intimité, pudeur et vie privée), ou au contraire demander un mi-temps pour bosser dehors ou dedans, retravailler vite mais faire participer plus activement les grands-parents si bienveillants (ou autre coéquipier motivé) dans l'allaitement en directe et sur place de bébé(s), ou choisir plutôt de cumuler ses congés (payés ou non) pour reprendre le travail plus tardivement et allaiter plus longtemps et souvent aussi, ou bien carrément se mettre en arrêt maladie quelques temps (notamment pour les professionnels de santé suspendus)...

Ou encore demander par exemple une année sabatique pour parcourir le vaste monde en famille et alors faire l'ISF avec les plus grands, ou bien créer sa propre entreprise ou d'abord démarrer une nouvelle formation (rémunérée ou non) en vue de changer de métier ou d'activité plus tard, profiter du congé maternité, paternité ou parentale pour déménager dans un appartement plus grand ou pour un autre "projet en gestation" aussi depuis longtemps (rénovation de maison en province ou ville, ou pour ouvrir des locations annuelles ou saisonnières...) ou même pour voyager, changer de région, pays, etc. 

En réalité, l'arrivée de bébé, allaité ou non, dans la vie routinière d'un couple (que ce soit pour un premier enfant ou pour les suivants), c'est tout un chambardement ! Pour toute la famille d'ailleurs et pas que pour les parents. Donc ne cibler ici QUE CEUX QUI TRAVAILLENT, sans définir d'abord ce qu'on entend par "travail" désormais plus modulable et multiforme qu'avant,  cela ne peut qu'accentuer les divisions actuelles au lieu de les appaiser. Et Dieu sait qu'on aurait plutôt eu besoin en 2023 de plus de PAIX, CALME et VOLUPTE suite à la flambée des effets indésirables et maladies chroniques post-vaccinales parallèlement aux dissensions familiales post-covid, comme à l'augmentation exponentielles des cas de harcèlements, violences, divorces, suicides, licenciements ou démissions, morts... en pleins conflits sociaux, politiques, économiques, religieux et militaires, et nouvelles guerres étrangères meutrières, intestines et fraternelles...

Alors qu'il serait plus que temps de se demander si à l'avenir TRAVAILLER & ALLAITER ne serait tout simplement plus la panacé des futurs parents dans leur quête existentielle du Bonheur, de l'Amour et Equité au sein de leur couple ? Et plutôt que de courir toujours inutilement après l'Argent, l'Ego et le Statut social, comme après notre illusoire Liberté (en restant pourtant Dominant/Dominé), Egalité (raciale certe mais déjà Homme/Femme) et Fraternité (qu'entre riches et influents frères et non soeurs solidaires), et si au XXième siècle on prenait enfin le temps de VIVRE ET RALENTIR, dormir ou faire l'amour, allaiter, manger, boire et rêver mieux, valoriser nos échecs, histoires et expériences pour enfin développer ici et maintenant nos compétences, activités et passions ?  Et si les nouvelles générations présentes et futures profitaient de toutes ces "crises" pour créer un monde nouveau, plus Beau, plus Vrai et Juste, et donc aussi plus respectueux des besoins des mères, pères et enfants ? "

Stéphanie KELLER - présidente DLB