Les violences gynécologiques
& obstétriques

Les violences gynécologiques & obstétriques, on en parle !

Depuis plusieurs mois et même années maintenant, de nombreuses voix et débats féminines et féministes s'engagent sur les ondes et le net pour dénoncer des Violences Obstétricales et Gynécologiques (VOG) faites aux femmes durant leurs examens gynécologiques déjà puis suivis de grossesse et enfin accouchements, et même en post-partum et suites de couches... Des débats, non pas avec le CNGOF (Conseil National des Gynécologues et Obstétriciens de France) qui reste toujours drapé dans son déni (de grossesse sic !) refusant toujours obstinément tout dialogue avec les associations d'usagères comme la notre ou même comme l'AFAR (Association Française pour l'Accouchement Respectée) ou plus récemment le SIVOG (Stop à l'Impunité des Violences Obstétricales et Gynécologiques) et l'IRASF (Institut de Recherche & d'Action pour la Santé des Femmes) non pas uniquement depuis quelques mois mais bien depuis de très nombreuses années.

Mais cette fois-ci nous n'avons plus l'intention de nous laisser faire alors que la plupart de ces professionnels "bien intentionnés", pourtant fonctionnaires au service du contribuables et de nos collectivités financées, on ne le leur rappellera jamais assez, sont bien payés avec NOS taxes et impôts, et que malgré tout et toujours "hors de tous soupçons" selon eux, ils/elles continuent toujours de nous traiter avec mépris, condescendance ou indifférence, quand ce n'est pas carrément en nous infantilisant, menaçant et viol-entant. Cela suffit donc maintenant !

Quelques livres sur les violences & maltraitances gynécologiques et obstrétriques :

Le médecin français Martin WINCKLER, exerçant désormais au Canada, dénonce depuis des années toutes ces violences médicales et surtout gynécologiques faites en France depuis des décennies, comme d'autres médecins, gynécologues, obstétriciens, pédiatres... encore plus célèbres prédécesseurs tels les Drs Frédéric LEBOYEN, Michel ODENT ou encore Max PLOQUIN, il a dû comme eux s'expatrier pour pouvoir enfin se sentir libre de dénoncer ces trop nombreuses violences faites aux femmes et enfants aussi lors de la naissance, (comme les extractions abdominales, les épisiotomies ou les touches vaginaux trop fréquents ou réalisés sans consentements, etc.) par un corps médical encore tout puissant sur le corps féminin. Tant au niveau social que politique, vu que beaucoup d'élus locaux et nationaux sont justement des professionnels de santé hiérarchiquement quasi "intouchables" maintenant en haut de leur "Olympe" ou "Tour d'ivoire". 

On a enfin eu un grand mouvement féministe dès 2015 avec une juge, auteure féministe et lanceuse d'alerte belge Marie-Hélène LAHAYE qui a eu le courage de lancer son blog "Marie accouche là" en 2013 et s'est ainsi exposé publiquement durant le mouvement américain #Metoo puis #balancetonpost en France, qui a donné ensuite le hashtag #balancetonuterus en 2015 avec d'autres féministes françaises, suisses et belges pour dénoncer toutes ces nombreuses violences gynécologiques et obstétriques (touchers vaginaux endormis au bloc, points du mari, épisiotomies et césariennes imposées, etc.) et détaillé dans son livre en 2018 : Accouchement les femmes méritent mieux, éditions Michalon, avec de nombreux témoignages bouleversants notamment dans l'autre livre à scandale de la journaliste et documentariste de France Culture, Mélanie DECHALOTTE : Le livre noir de la gynécologie, aux éditions First, en 2017.
https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/la-relation-soignant-soigne-44-consentement-et-violence-en-obstetrique-et-psychiatrie

Mais le soucis principal c'est qu'en France les mouvements féministes comme  associatifs étant tellement divisés, depuis le départ, sur leur vision de la Femme moderne comme sur sa sexualité, maternité et l'allaitement ou non... ne s'accordent pas non plus sur le fait de mettre en avant autant les violences obstétricales des mères et/ou gynécologiques des femmes que les autres violences conjugales, harcèlements de rue ou professionnels, viols et agressions sexuelles, non consentement, etc. Alors que tout est lié ! 

La preuve encore la plus flagrance actuellement du pouvoir masculiniste et machiste français reste le comportement totalement corporatiste, négationniste voir patriarcal du Conseil de l'Ordre des Médecins qui ne cessent de dédouaner leurs collègues dès que des patientes osent porter plaintes afin légitimement de réclamer justice, sentence ou du moins repentance. Mais surtout elles réclament d'abord des explications publiques de la part de ces professionnels de santé abusifs ayant signés pourtant le serment d'Hippocrate et qui finissent effectivement pour certains en véritables "brutes en blanc" dangereuses voir incompétentes et même criminelles et pourtant... toujours en activité ! 

Alors, certes, il existe inévitablement des abus & abuseurs comme dans tout métier... mais pourquoi ainsi les protéger !? 

Pour ne parler que des scandales sexuels les plus tristement célèbres, n'oublions que le chirurgien pédiatre pédocriminel, Joël Le Scouarnec, a pu sévir en toute impunité, malgré de nombreuses plaintes et signalement auprès du Conseil de l'Ordre des Médecins dans nombres de ville de Bretagne et Normandie comme en Charente Maritime, Indre-et-Loire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire... et probablement ailleurs encore durant plus de 30 ans sur plus de 320 victimes retrouvées à l'heure actuelle.

C'est simple en 2021 : "37 organisations dénoncent la "faillite systémique" de l'Ordre des médecins face "aux agressions et crimes sexuels" perpétrés par des praticiens et réclament ce vendredi "un complément d'enquête" sur ses pratiques disciplinaires." https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/agressions-sexuelles-des-organisations-etrillent-l-ordre-des-medecins-1637338182

Et c'est nous les femmes qui "fantasmons" sur les hommes en blanc ! Comment voulez-vous ensuite leur faire à nouveau entièrement confiance ? Le sachant maintenant, et tant qu'on ne fait pas sérieusement le ménage chez soi et sa corporation, comme pour les prêtres et enseignants pédophiles, cela entache inévitablement toute leur profession et collègues trop silencieux donc quelque part un peu complices aussi. 

Définition pénal de l'agression sexuelle : 

L'agression sexuelle est toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Par exemple, des attouchements.
S'il y a eu pénétration, il s'agit d'un viol.
Pour qu'il y ait agression sexuelle, il faut qu'il y ait eu un contact physique entre la victime et l'auteur des faits.
Il peut aussi avoir agression sexuelle commise par surprise si l'auteur agit alors que la victime ne s'y attend pas. Par exemple, dans la foule au sein des transports publics.
Dans tous les cas, l'auteur n'a pas obtenu le consentement clair et explicite de la victime. Il s'agit de l'une des situations suivantes  :

Il peut y avoir agression sexuelle entre époux, concubins ou partenaires de Pacs.
La tentative d'agression sexuelle est punie des même peines. Il y a tentative d'agression si l'auteur a essayé d'agresser sa victime mais n'y est pas parvenu à cause d'un élément indépendant de sa volonté (la victime s'est défendue....)

A retrouver sur : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33891

Mais également la Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite "Loi Kouchner", prévoit que le patient doit avoir un consentement libre et éclairé des actes et traitements qui lui sont proposés... La loi Kouchner du 4 mars 2002 prévoit également que vous-même ou vos proches puissent récupérer le dossier médical d'un défunt : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000227015/

La complaisance ou complicité tacite des juges, avocats & forces de l'ordre

Malheureusement la majorité des plaintes des jeunes mamans restent classés arbitrairement sans suite par les procureurs complaisants quand il n'y a pas eu plusieurs plaintes déjà enregistrées envers le même professionnel de santé ni clairement des actes de tortures et violences répétées sur leur corps et/ou celui de leur enfant. Mais les mentalités changent progressivement et il est certain qu'un jour ou l'autre, comme pour le harcèlement de rue, ses violences gynécologiques et obstétriques seront également traitées comme de véritables  agressions sexuelles sur personne en étant de vulnérabilité. N'oublions pas que nous avons encore 30 ans pour cela avant prescription et encore comme nombres d'associations recevant ces victimes nous militons aussi pour la fin des prescriptions pour tout crime sexuel, tout crime et délit d'ailleurs ! 

Encore une fois, comme pour les protocoles hospitaliers et actes iatrogènes, la notion même de "prescription judiciaires" n'a aucun sens, ni légitimité au regard de nos Déclarations des Droits de l'Homme et du Citoyen (à quand y joindre, en passant, justement celle des Femmes et Citoyennes toujours invisibles comme leurs enfants ?). Elle a juste été inventée de base pour réduire les durées et donc les coûts des procédures, et probablement aussi permettre à certaines personnes plus riches et influentes que d'autres, avec de multiples avocats, renvois, recours..., de gagner du temps, "d'enterrer leurs affaires" et de bénéficier ainsi des prescriptions.  Pratique ! Mais en quoi est-ce juste et légitime par contre ?

Porter plainte : un droit autant qu'un devoir civique en France et Europe

Surtout que comme toute agression sexuelle, il en faut du courage et de la ténacité pour porter plainte en France et obtenir surtout Lumière, Justice et Réparations. Alors que le plus souvent les victimes de violences sexuelles, sexistes et donc aussi gynécologiques et obstétriques, dénoncent ces hommes médecins ou même sage-femmes, davantage pour les empêcher de nuire à autrui ensuite et continuer leurs crimes et délits, dénoncer leurs mauvaises pratiques médicales, comportement irrespectueux ou abus de pouvoir. Donc quand ces femmes courageuses arrivent enfin à porter plainte, c'est bien aussi à la place de toutes celles qui n'oseront ou ne pourront pas le faire elles-mêmes et certainement pas, au départ, juste pour recevoir quelques faibles dédommagements pour préjudices physiques, psychologiques et financiers pourtant bien réels et mérités. Cependant on pourra facilement constater qu'en général systématiquement les plaintes seront déboutées voir les mères condamnées elles-mêmes pour diffamations, hallucinations et suspectées immédiatement "d'hystéries, acharnements ou harcèlement" vis à vis des "pauvres soignants bien intentionnés qui ne voulaient que leurs biens". Inversant complètement les rôles et les faits, en rajoutant encore davantage de violences médicales, administratives puis judiciaires ensuite !

Cependant nous ne pouvons nous que les encourager à porter plainte quand même afin qu'il existe au moins une trace archivée de cette agression physique ou psychologique, pour constituer peut-être plus tard un dossier plus étoffé pour délits ou crimes répétés qui pourront ensuite être repris lors d'une future enquête judiciaire et pourquoi pas un jour, enfin, assister à un procès publique et médiatique ! 

Injustices, dénis et inversions accusatoires mensongers encore plus intolérables de la part de professionnels en position de force quand on sait que la plupart de ces mères ont elles-même un ou plusieurs bébés et enfants à charge à ce moment là et vivent souvent des situations familiales ou professionnelles compliquées avec des douleurs physiques voir sexuelles lors des rapports, des difficultés relationnelles en couple et incompréhension surtout de la famille, amis ou collègues, des difficultés professionnelles puisqu'il faut tout gérer en même temps et donc parfois même des dépressions et handicapes plus ou moins graves par la suite, jusqu'à des difficultés financières qui se rajoutent à cause de procès longs, compliqués et usant nerveusement et physiquement puisque souvent reportés et surtout extrêmement couteux. Les violences institutionnelles n'étant malheureusement souvent pas que médicales... 

Il est donc totalement ahurissant d'entendre de la part du personnels soignants que "s'il y a finalement que peu de plaintes et condamnations c'est qu'il y a en réalité que peu de violences médicales" ! Cela n'a évidemment RIEN à voir ! C'est plutôt encore une fois la preuve que la parole des femmes et enfants sont encore banalisés, niés et même muselés en France. 

L'insupportable déni et déresponsabilisation des soignants & autres fonctionnaires d'état

Voilà pourquoi, malheureusement, la plupart des gens, familles, amis comme professionnels de santé minimisent, nient ou dénigrent les souffrances des femmes. Tous leurs gestes intrusifs, iatrogènes et propos blessants, ces médecins et sage-femmes maltraitant(e)s ne les comprendront même pas eux-mêmes puisqu'ils ne suivront que très temporairement ces femmes blessées (1 heure, 1 jour, 1 semaine ou mois max) et qu'au moindre signe de contestation de leurs "patientes" (passives) et non "clientes" (actives), celles-ci seront immédiatement renvoyées à d'autres confrères, tout autant négationnistes et corporatistes qu'eux/elles. Alors que tous auraient plutôt intérêts à faire un grand nettoyage de fond et purge salutaire de temps en temps dans leur propre profession, afin d'évacuer les quelques brebis galeuses du troupeau... et bien NON ! Ils/elles préfèreront encore s'auto protéger au risque de régresser et voir progressivement le bateau sombré comme critiquer de plus en plus souvent l'obstétrie et la gynécologie régulièrement suspectée de violences et agressions.  Et cela publiquement par des "patientes" de moins en moins "patientes", passives et soumises justement, mais surtout de plus en plus unies et de mieux en mieux informées. Sachant que l’icône encore quasi sacrée du médecin perché sur L'Olympe et son "piédestal dans un halo de mystère", tel un dieu tout puissant au dessus des simples mortels, comme le préconise bien à ses collègues le président de CNGOF, Israël NISAND, n'existera bientôt plus et ce sera tant mieux pour nos principes républicains de Liberté, Égalité et Fraternité entre frères encore... donc disons ensuite avec plus de Solidarité avec vos sœurs aussi ! 

Désormais, rien ne pourra plus jamais arrêter l'accès à d'autres lectures comme aux nombreux réseaux sociaux ayant permis une certaine forme de cohésion, sororité et surtout libération de la parole des femmes et des hommes de tous les pays du monde. Y compris en France, rien ne pourra plus jamais arrêter non plus à la fois l'information juste de circuler en même temps que l'information erronée. A chacun.e d'y faire alors le tri selon sa conscience et compétence, mais au moins, les pères et mères pourront en parler plus facilement et librement qu'auparavant, notamment parler du fameux ESPT : Etat de Stress Post Traumatique détaillé en 2019 dans le mémoire de Sage-Femme de LMouna Coulibaly. L’état de stress post-traumatique en périnatalité. État des lieux des connaissances et des pratiques des sages-femmes. Gynécologie et obstétrique (CHU de Rouen). ffdumas-02268548f

Quand à ceux et celles qui oseront encore nier la validité et réalité de toutes ces nombreuses viol-ences faites au corps féminin comme au corps enfantin - maltraitances plus ou moins invisibles qui se jouent à huit-clos malheureusement le plus souvent dans les familles autant que dans les cabinets médicaux, salles ou chambres des hôpitaux puis commissariats et palais de justice - nous les renvoyons à la fois vers les nombreux Témoignages naissance et allaitement présent sur ce site que vers les nombreux autres sites, blogs, livres, articles et publications qui se diffusent régulièrement un peu partout maintenant. Des articles avec une vision différente de celle traditionnelle et donc traditionaliste et propagandiste des médias mainstream, qui continuent toujours de véhiculer obstinément et en priorité celle de nos institutions, services publiques et privés comme tribunaux et commissariats toujours aussi muets, aveugles et sourds aux souffrances féminines et infantiles. 

Lire pour s'en convaincre encore :

L'excellent ouvrage de la journaliste Mélanie DECHALOTTE : "Le Livre Noir de la Gynécologie", (First éditions, 2017) ou encore les Témoignages naissance
Articles de presse comme : http://www.santemagazine.fr/actualite-pour-une-analyse-anthropologique-des-violences-gyneco-obstetricales-78961.html
Blog comme : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/
Facebook comme : https://www.facebook.com/groups/stopalimpunitedesviolencesobstetricales/
Pétitions : https://www.change.org/p/stop-aux-violences-gyn%C3%A9cologiques-et-obst%C3%A9tricales
Institut de Recherche et d'Action pour la Santé des Femmes : https://www.helloasso.com/associations/irasf-institut-de-recherche-et-d-action-pour-la-sante-des-femmes ou encore : https://www.facebook.com/AssoIRASF/
Sur l'Odre des Médecins : https://infodujour.fr/societe/justice/33958-le-rapport-qui-accable-lordre-des-medecins
Quelques exemples de plaintes contre des médecins : https://www.huffingtonpost.fr/entry/un-gynecologue-du-val-doise-accuse-de-75-viols-et-14-agressions-sexuelles_fr_6166d501e4b0fcd00f98529e
Association d'aide et indemnisation des victimes de maltraitance médicale : https://association-aide-victimes-france.fr/accueil-association-daide-a-lindemnisation-victimes/responsabilite-medicale-accident-medical/loi-kouchner-2002
Mélanie Déchalotte : https://www.francetvinfo.fr/sante/medicament/les-femmes-victimes-de-maltraitance-gynecologique_2428887.html
LMouna Coulibaly. L’état de stress post-traumatique en périnatalité. État des lieux des connaissances et des pratiques des sages-femmes. Gynécologie et obstétrique (CHU de Rouen). ffdumas-02268548f : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02268548/document#:~:text=L'%C3%A9tat%20de%20stress%20post%2D%20traumatique%20(ESPT)%20est,post%2D%20partum%20ou%20%C3%AAtre%20pr%C3%A9existant.