L'allongement du congé
maternité & paternité

Le congé maternité & paternité en question

Et si, après la naissance, un ou les deux parents s'arrêtaient de travailler pour s'occuper de bébé(s) ? L'idée fait son chemin en France. Les liens père-enfant, dont on sait qu'ils se nourrissent au berceau, en sortiraient plus forts et le repos maternel facilité, en tout cas on l'espère aussi !

Rappel en 2022, le congé prénatal de la mère n'est toujours que de 6 semaines puis de 16 semaines pour 1 et 2 enfants mais de 26 semaines pour 3 enfants et plus. Le congé de paternité et d'accueil de l'enfant est lui d'une durée maximale de 25 jours (samedi, dimanche et jour férié compris) pour la naissance d'un enfant et de 32 jours pour une naissance multiple.

Cela semble beaucoup avant la naissance d'un premier né mais en réalité c'est beaucoup, beaucoup trop peu encore ! Pour tous, il s'agit donc en priorité d'abord de changer le regard sur la «parentalité» afin que celle-ci soit mieux protégée et respectée, mais également qu'elle n'incombe pas uniquement qu'aux femmes dans l'esprit des entreprises comme des collègues et salariées. En instaurant un congé parental automatique et plus long, «les hommes et les femmes seraient remis au même niveau», assurait dès 2011 Nicolas Sauvage. «Le recruteur ne regarderait plus le sexe pour départager des futurs employés mais leurs véritables capacités». Enfin !

L'avocat plaidait ainsi pour un congé paternité obligatoire (mais pas encore "parental" conjoint) qui serait «de même durée que celui de la femme» et viendrait s'y ajouter. «Les deux congés ne pourraient se superposer que pendant deux semaines, histoire de passer le relais tranquillement», précise-t-il. Si le père ne le prend pas, le congé serait perdu. 

Et c'est bien là le problème ! Tant qu'on ne laissera toujours pas LE CHOIX aux familles, pères ET mères (quand les deux sont encore unis d'ailleurs : abandons, séparations, divorces, familles recomposées, monoparentales, etc.) selon leurs situations personnelles, familiales, professionnelles, géographiques ou autres, tant qu'on voudra rester obstinément en France et UE dans le "standardiser", le normatif contraignant au lieu de l'adaptatif conciliant, parce que "réglementaire", "protocolaire" et donc nécessairement "limitatif" voir "coercitif", alors au lieu d'aider les mères, pères et leurs enfants du XXIème siècle, on risque de faire au contraire tout l'inverse et de se tromper gravement ! 

Mais laisser leur le choix, enfin !