L'école de la République

Changer notre système scolaire républicain clairement élitiste en système réellement démocratique et populaire !

Il n'est ni nouveau, ni révolutionnaire de constater que de plus en plus de parents, d'enfants, adolescents et enseignants se plaignent du système scolaire français : trop de classes surchargées, trop de peu de temps et de places ou matériels pour travailler, trop de violences entre enfants mais aussi éducatives et pédagogiques, trop de réformes inutiles, usantes et même toxiques au final et toujours trop devoirs, de notes, d'évaluations et bulletins, trop de pressions et de stress pour tout le monde, etc. Bref, "TROP c'est TROP !" : clament ceux et celles qui, excédés par si peu d'écoute et de communication parents-profs-institutions, finissent par claquer la porte du "Mammouth" plus ou moins bruyamment. 

Un constat sans appel : TOUT le monde mécontent mais des chiffres tronqués !

Le mécontentement des enseignants, stagiaires, éducateurs et personnels encadrant...

*Dossier & statistiques à retrouver ici : https://www.education.gouv.fr/l-education-nationale-en-chiffres-2021-324545
copier coller : file:///C:/Users/Mas%20Natura/Downloads/l-ducation-nationale-en-chiffres-dition-2021-depp--92543_1.pdf

Car s'il est très facile de faire de jolis graphiques colorés pour mieux faire passer la pilule ou suppositoire, malheureusement il en faut un peu plus pour des habitués et encore plus des professionnels ou d'anciens professeurs avertis pour nous grugés ! En effet, on constate chaque fois, dans ces statistiques arrangées comme dossiers longs et fastidieux à lire, qu'ils s'arrangent toujours au Ministère de l'Education Nationale pour éviter de focaliser sur le mal être, taux de suicide ou de démissions des enseignants, personnels encadrant ou éducateurs comme des élèves et parents au travers des multiples plaintes, changements d'école, non ou déscolarisations, témoignages de mécontentements, frustrations, colères, etc.

En tous cas, même s'il nous manque encore en 2022 énormément de données objectives indépendantes, et non uniquement celles commandées à des cabinets privés complaisants, on peut comparer quand même certains chiffres et faits qui ne trompent pas, notamment sur les démissions des professeurs déjà titulaires par rapport aux chiffres plus précis et importants encore des stagiaires non titularisés, qu'on évite d'ailleurs depuis 2018 de fournir tellement cela augmente encore l'hécatombe ! Malgré, on le rappelle encore, que le budget colossal de plus de 160 Milliards dépensé chaque année par l'Etat français uniquement pour l'éducation publique au niveau national, régional et départemental comme communal (DOM-TOM compris) vient également des poches des parents con-tribuables ; que ceux-ci scolarisent ou non leurs enfants dedans ! 

S'ils étaient déjà 900 profs à démissionner en 2013 et presque 2 000 en 2016, surtout chez les stagiaires du 1er degré : 65 stagiaires en 2012-2013 soit 1,08% pour 400 stagiaires en 2015-2016 soit 3,18%, après 2018, ils sont plus de la moitié maintenant :
https://www.franceinter.fr/societe/hausse-des-demissions-chez-les-enseignants-depuis-2012

"S'ils sont plus de 869 000 à exercer "le plus beau métier du monde" aujourd'hui en France, ils sont aussi plus de 1 600 à avoir démissionné de l'Éducation nationale en 2020-2021. Un chiffre en augmentation. Derrière les données, des parcours divers et une même décision, difficile. Mille six cent quarante-huit démissions, premier et second degrés confondus, en 2020-2021. Soit près de 0,2 % des 869 300 enseignants en école et dans le secondaire sur la même période (chiffres du ministère de l'Éducation nationale). "
https://www.ladepeche.fr/2021/11/23/de-plus-en-plus-de-demissions-dans-leducation-nationale-danciens-profs-temoignent-9945890.php

Malgré l'omerta général, ça filtre quand même de plus en plus dans les médias officiels, vu que les journalistes aussi sont parents. Ainsi à France info, une sociologue alerte : "Le nombre de démissions d’enseignants a triplé en dix ans : "C'était trop difficile psychologiquement !" (cf inteview radio) Les chiffres sont éloquents mais le sujet reste tabou. Les démissions de professeurs sont relativement peu nombreuses, moins de deux enseignants pour 1 000, mais trois fois plus élevées qu'en 2011.

La proportion de stagiaires démissionnaires grimpe également : ils représentaient un départ sur six il y a 10 ans, la moitié en 2018. Il n'existe par ailleurs pas de chiffres plus récents. Depuis 2018, on ne trouve aucune remontée nationale. Au cabinet de Jean-Michel Blanquer, on admet même que cette absence de données est "problématique", sans donner plus d'explications. 

Sandrine Garcia à Franceinfo a étudié le phénomène. Plusieurs paramètres expliquent ce désamour selon la sociologue. "C’est souvent, des classes à multiniveaux, observe-t-elle. Ils [les enseignants] vont parfois se retrouver avec 27 élèves, 28, 29."

"C'est aussi la succession de réformes. Il y en a tout le temps."

L’individualisation des parcours, c’est-à-dire la prise en compte des élèves à besoins particuliers, joue aussi énormément d'après la sociologue. "En fait, ce n'est pas possible du tout dans le contexte français avec un nombre élevé d'élèves par classe, défend-elle. Et c'est très chronophage parce que ça entraîne beaucoup de réunions et pas de moyens supplémentaires. Donc c'est plutôt un moins qu'un plus." Plusieurs chercheurs pointent aussi un décalage entre les idéaux et la réalité du terrain, un phénomène de "désenchantement"."
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/le-nombre-de-demissions-denseignants-a-triple-en-10-ans-c-etait-trop-difficile-psychologiquement_4774265.html

Des classes effectivement plus surchargées que dans les autres pays européens ou de l'OCDE

20 élèves environ pour 1 enseignant de l'école maternelle à élémentaire, puis 13 élèves pour 1 enseignant ensuite. Alors évidemment si on compare ces mauvais chiffres avec ceux encore pire du siècle dernier où, ma grand-mère rappelait qu'en tant qu'ex-institutrice en école maternelle avec 60 petits puis directrice d'école primaire avec 30 ou 40 élèves en moyenne, on "faisait plus de la garderie" d'autre chose avec tous les "bébés à moucher" et que les plus grands ne bougeaient pas d'un poil de leur chaise non plus, on se dirait presque qu'on a plus de chance aujourd'hui d'être "professeur des écoles" en France. Et ben non ! Car effectivement ce ne sont pas déjà le même genre d'enfants ni d'éducation à la discipline "à la baguette" que les parents donnent ou même attendent des enseignants du XXIème siècle, mais en plus ces même "profs" n'ont malheureusement pas que leurs élèves sur place à s'occuper, instruire et gérer... Comme les directeurs surchargés, ils ont également toutes les préparations de cours et compte-rendu administratif débile qu'on exige d'eux et d'elles ! Avec des réformes encore plus stupides, stressantes et infantilisantes qui leur font chaque fois croire qu'ils ne sont pas assez ceci ou cela, devraient plutôt faire comme ci ou comme ça, etc. Qui supporterait cela sans craquer, sincèrement !? 

C'est aussi pourquoi le taux de suicide chez les enseignants est en constante augmentation 

"En moyenne, un agent de l'Éducation nationale s'est suicidé toutes les semaines durant l’année scolaire 2018-2019 (...) 58 agents de l’Éducation nationale se sont suicidés, et 11 depuis la rentrée de septembre, selon des chiffres du ministère de l’Éducation dévoilés pour la première fois ce mercredi 6 novembre 2019 à l’occasion d’une réunion sur les conditions de travail des enseignants.

En moyenne, un agent de l'Éducation nationale s'est suicidé toutes les semaines (...) & sur les 58 victimes en 2018-2019, on recense 12 agents non titulaires. Les mois de novembre, août et septembre représentent un pic des suicides. La tranche d’âge la plus exposée est celle des 45-54 ans puis celle des 55-64 ans. 

Publier ces chiffres est « un bel effort », salue Rémi Boyer, de l’association Aide aux profs, même s’il s’étonne de leur « petitesse ». « Il faudrait publier les tentatives de suicides et les chiffres sur les dix dernières années », réclame Rémi Boyer dont l'association accompagne des profs en souffrance.(...)

Affiner ces taux de suicide par métiers semble nécessaire pour percevoir les professions les plus affectées. En effet, l’enseignement est l’un des secteurs d’activité professionnelle les plus touchés par les idées suicidaires, selon le baromètre 2017 de Santé publique France. Or, la moyenne nationale à laquelle se réfère le ministre est calculée en intégrant actifs, chômeurs et inactifs. Selon le même baromètre, les suicides sont beaucoup plus importants dans les deux dernières catégories. Il apparaît donc important d’isoler des statistiques portant sur les actifs seuls."
https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-nombre-de-suicides-dans-leducation-nationale-devoile-pour-la-premiere-fois_fr_5dc304c3e4b005513881ac39

Alors que depuis 1980 le nombre d'enfants par classe en Maternelle ne fait que diminuer, passant de plus de 30 élèves en moyenne à 25 élèves, même si cela reste stable ensuite : entre 24 et 23 élèves en Primaire et 28 à 29 élèves au 2ème Cycle, cela reste toujours beaucoup trop ! Mais, comme pour le reste, il s'agit chaque fois non d'améliorer la qualité mais d'obtenir la quantité, certainement pas pour mieux instruire ni éduquer mais pour mieux endoctriner, contrôler et surtout dresser les futurs ouvriers et autres employés ponctuels et disciplinés. 

Raisons pour lesquelles le Ministère de l'Education National ne cesse de promouvoir la scolarisation précoce des tous petits, aux détriments de leur bien-être, développement et rythmes biologiques en s'appuyant comme d'habitude sur les mauvais conseils d'experts tout aussi bidons que ceux en statistiques et soins ; alors que d'autres voix professionnelles ou non (pédiatres, pédo-psy, psychologues, chrono-biologistes, associations de parents et autres) leur expliquent et démontrent même l'inverse

De même, depuis les années 1980, le nombres de bacheliers ne cessent, lui, d'augmenter alors que leur niveau lui de baisser. Surtout les bacs technologiques et professionnel (pour 40,3% des élèves avec 13% de brevets et 28% de CAP, presque autant que pour la filière générale avec 38 % d'élèves dont 15% de BTS et DUT et seulement 29 % de licenciés et +) bien que leurs locaux et conditions d'accueil aux collèges et lycées professionnels et "techno" (toujours un peu "à part") ne font, eux, que se dégrader et dépréciés au fur et à mesure des années, surtout dans les ZEP et autres zones délaissées

Cependant, chaque année le budget pour l'éducation par l'Etat français, les collectivités territoriales, entreprises et même ménages est quand même passé d'environ 146 milliards d'euros dépensés en 2014 contre 160 Milliards en 2021 ; ce qui représente qu'un écart de 14 milliards d'euros supplémentaires investi en 7 ans pour l'enseignement scolaire en France (DOM-TOM compris), et en plus avec une baisse significative de 7760€/an/élèves en 2014 (environ 6240€ en Maternelle et 6120€ au Collège) à plus que 7000€/an/élèves en 2021 dans le 1er degré (7110€ en Maternelle et 6940€ au Collège), c'est une moyenne qui tourne chaque fois autour de 6.8% du PIB de notre pays en 2014 à plus que 6,6% en 2021. C'est également important de les comparer avec d'autres chiffres d'autres pays comme 6.9% du PIB des USA, avec une population et territoires bien plus vastes mais où les aides sociales n'existent pas comme ici et où les établissements privés sont aussi nombreux que ceux du public, d'ailleurs les Etats-Unis aussi, comme en France affiche le même triste constat que la France en 2021 avec 1 enseignant pour 20 élèves environ avec des inégalités sociales et raciales encore plus marquées que chez nous. Par contre, comme en classe, en ne se comparant qu'aux pires on n'en devient pas meilleur pour autant !
Voir chiffres et graphiques aussi de 2014 : http://www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html 

Ceci pour dire déjà que la question cruciale de l'éducation de notre jeunesse, qui est notre avenir, nous concerne bien TOUS ! Que nous ayons encore ou non des enfants ou petits-enfants scolarisés ou pas. Voilà pourquoi beaucoup râlent après ce "nivellement par le bas", constatent et protestent même que c'est bien la faute de nos divers gouvernements et ministres successifs, totalement incompétents, qui n'ont jamais réussi à améliorer le "mammouth", même plutôt à l'enfoncer encore davantage !

En réalité, il ne s'agit plus d'ignorance, ni de simples "incompétences", ils/elles le savent très bien depuis longtemps au Ministère de l'Education Nationale que leur système éducatif s'effondre et que leurs enseignants et employés vont mal ! Mais encore une fois comment le prouver sans les bons chiffres et experts avertis ? D'ailleurs, la preuve encore ici : c'est que ce qui nous aurait grandement servi de l'extérieur avec ce "baromètre des suicides" (qui date quand même exprès de 2018 lui aussi !), c'est de relever justement les tentatives suicidaires comme morts suicidés par secteur d'activité et profession. Ainsi, on aurait pu constater que le personnel public (profs et stagiaires mais aussi policiers, gendarmes, militaires, personnels soignants, etc.) avaient 2 ou 3 fois plus de malchance de tenter ou réussir à se suicider que le même personne du privé (banques, assurances, etc.) comme chez les indépendants (agriculteurs, artisans, etc.). La seule chose qui est la même, au final, c'est que, public ou privé, le bien-être et l'amélioration des conditions de travail et santé de leurs salariés, ils s'en foutent ! TOUS !
https://portaildocumentaire.santepubliquefrance.fr/exl-php/docs/spf___internet_recherche/26771/spf00000634__PDF.txt

Comme pour les soignants aux urgences ou militaires-policiers-gendarmes en zone de guerre (civile ou étrangère), les gens souvent n'imaginent même pas la pression psychologique comme physique que ces enseignants supportent à longueur d'année de la part de leur hiérarchie autant que des élèves et parents d'élèves. Et cela tout le temps de leur carrière, et pire encore ces derniers temps avec en plus des distances et restrictions sanitaires, masques, tests, vaccins, passes, etc. qu'ils/elles ont à la fois subi et fait subir, du coup, à autrui. 

Comme on ne le répètera jamais assez : la maltraitance ça se transmet comme un "virus" de génération en génération mais également et plus précisément dans certaine profession, catégorie, milieu, région du monde, etc.    

Le mécontentement des élèves, étudiants et parents, grand-parents, familles...

Voilà pour le côté des enseignants, mais de l'autre côté de nombreux parents déçus ou très en colère décident d'agir au lieu de subir et laisser subir à leur(s) enfant(s) en se plantant comme les autres "la tête dans le sable" pour ne surtout pas voir, ni savoir ! D'ailleurs vous n'imaginez pas le pourcentage de parents qui ne posent, et se posent aussi, même pas la question à leur(s) enfant(s) et adolescent(s) s'il ou elle se sentent bien à l'école, dans leur classe et avec leurs amis. Tant que les résultats suivent ou que ceux-ci ne "font pas de vagues", ne leur causent pas de soucis, ne se révoltent pas mais comme eux se soumettent docilement... Tout va bien ! 

"Ou est le problème, diront-ils, j'ai bien survécu moi et n'en suit pas mort ! Donc y a vraiment pas de quoi en faire tout un camembert, quoi ! "  

Oui mais NON ! Car les nombreuses humiliations, chantages, souffrances et même maltraitances que l'élève subit à longueur de journée et même année en milieu scolaire sont comme des clous plantés dans une planche. On pourra toujours ensuite en arracher certains voir même les reboucher, il n'empêche que tout cela "laisse des traces" et qu'à un moment soit ça passe, certes, soit ça casse, parce que fragiliser.

C'est pourquoi des parents peut-être plus éveillés ou sensibles aussi que d'autres, ayant eux mêmes vécus ou non en tant qu'élève des traumatismes à l'enfance et/ou adolescence, ou même des enseignants ou ex-enseignants ayant vu et vécu ou fait subir ces mêmes violences infantiles entre enfant et/ou adulte comme maltraitances institutionnelles et malaises "mal-être" décris plus haut - comme dans notre page sur le système éducatif français -voudront agir en enlevant ou en ne mettant pas leurs jeunes là-dedans. Ainsi, plus ou moins consciemment ou même volontairement, soit ils/elles feront tout leur possible pour le(s) non-scolariser ou le(s) déscolariser, même après l'âge de 3 ans et avant l'âge légal des 16 ans. 

Nous avons bien l'école que nous méritons en France !

Au regard de notre époque et cette société moderne, nous, adultes somme bien à l'image de ce système éducatif en perdition et décadence : complètement sous pression, toujours pressés et stressé, à bout de souffle et au bord de l'explosion, obnubilés déjà par la peur constant de l'échec et du déclassement, obsédés par la recherche constante de toujours plus de réussite et performance, rentabilité, efficacité, contrôle et évaluation donc notation, validation, loi & règlement, protocoles & autres paperasses diverses et inutiles la plupart du temps mais exponentielles là actuellement, avec toujours plus de normes ++ hygiène et sécurité machin +++. En réalité, tous ces "faux besoins-là" sont très largement surestimées et sur-exigés d'ailleurs, surtout auprès des établissements publics ou privés (ERP), toujours plus grands, neufs, aseptisés en apparence "modernes" mais également toujours de plus en plus pollués, contaminés donc toxiques au final pour notre Planète et la Terre, l'Air ou l'Eau & autres précieuses ressources que nos entreprises et dirigeants exploitent volontairement avec nos enfants et futures main d'œuvre servile qu'ils maltraitent honteusement.

Une société capitaliste libéral et oligarchique où l'Avoir est plus important que l'Etre, où la science et médecine officielle d'Etat remplace les anciens savoirs ancestraux et vielles thérapies & religions devenues brusquement obsolètes pour diriger les masses, où est exclu désormais l'art & la culture, le Beau, la philosophie & morale, le Bien, le courage et l'altruisme, le Vrai. Une société désormais où tout est contrôlé, mesuré, calculé, pesé, étudié, analysé, disséqué puis hiérarchiser, classer, ordonner, normaliser-standardiser, etc. Où tous nous n'avons plus (ou peu) de temps pour jouer, chanter et danser comme avant, avec l'ensemble de nos frères & sœurs aux fêtes du village ou autres cérémonies festives familiales ou amicales, etc. Un société où nous courons toujours après le temps et l'espace, et où également nos petits grandissent, presque sans nous, dans la vitesse et précipitation ! Une société où on travaille quasi tous comme des fous pour finir nos propres devoirs-dossiers à temps, où on part parfois en vacances si on a encore le temps et surtout l'argent et où, enfin; on a peur de tout et de tous : comme de perdre son boulot, salaire, conjoint, ses enfants et amis, sa maison, ses clés ou son chien, etc. Et tout cela se transmet inévitablement et obligatoirement aux plus jeunes, miroir de nos existences et exigences, rêves et désirs inassouvis !

Observer bien dans vos propres activités, métiers comme au quotidien, si vous même ne faites pas indirectement et inconsciemment subir à nos enfants, depuis leurs naissance, vos propres rythmes frénétiques, vos connections et outils de communication chronophages, vos doutes et peurs, vos colères et frustrations, vos propres projections, pulsions de performance et de perfection, etc. Même dans l'écologie et parentalité bienveillante, même en cas l'IEF ou autres projet de vie dit "atypique", on se laisse piger parce que c'est la société entière qui nous piège et tente chaque fois de nous ramener vers elle, ses défaillances et injustices. On ne peut pas élever ou garder nos enfants dans des bulles, même si souvent on le voudrait bien ! Alors pour ne pas les voir eux même ensuite faillir et chuter comme nous, nous allons devoir dans les années futurs avoir le courage de tout remettre en question, y compris et surtout ce fichu vieux "Mammouth" et système éducatif collectif moisi ! 

Oui ! On peut dire que nous sommes bien LE problème, nous parents et grand-parents, donc également la solution. Nous avons bien créé, laissé faire ou participé et entretenu nous même l'édification et divination de ces "écoles républicaines & universitaires du faux savoir" et de la fausse démocratie pour tous et toutes déjà avec les idéaux de : liberté, égalité et fraternité, vous vous souvenez !? En tout comme d'autres nous l'ont bien encré dans la tête à force de répétitions et symboles mystiques, propagande scolaire et médiatique, etc. 

Et puis, il faut bien le reconnaître par faciliter, bêtise et fainéantise, nous avons été incapables de penser et faire autrement, de refuser de faire autrement aussi, sans tous leurs devoirs, notes et évaluations, examens, BAC et autres papiers et passe-droits ridicules, et pas si nécessaires que cela, au fond, pour circuler librement ou prouver nos compétences et savoir-faire, même sans diplôme ou formation ! De même que la course à la "form ation" (mise en forme) plutôt que "dé formation" (enlever la forme) ou "dé programmation" (enlever le programme) comme "l'auto-formation" (se mettre en forme soi-même) reste également un conditionnement typiquement français. Sans parler de tous ces règlements et exigences soit disant obligatoires et légaux qui nous empêchent tous d'entreprendre, et participent entre autre à notre peur de l'échec et de la punition donc à l'inactivité voir à l'oisiveté.

En réalité, personne n'arrivera à changer nos écoles & universités sans s'attaquer d'abord à la racine du système scolaire en entier. Si nous n'acceptons pas d'abord de changer nous même et revoir nos priorités et vision de la société du futur non plus, nous ne protègerons pas nos jeunes comme notre environnement et avenir ! Trop facile d'exiger d'autrui ce qu'on est soi même incapable de faire, comme la recherche de la simplicité plutôt que complexité, la reconnaissance et valeurs de nos émotions et sensations pour améliorer nos communications et relations non violentes avec eux comme entre nous, la valorisation des compétences et parole juste même si contradictoire du "sage non savant" sans titre ni gloire, autant que celle de "l'expert savant-sachant" diplômé ou célèbre, nos propres expériences et intuitions étant plus importantes que leurs savoirs empiriques, la recherche du silence constructif (acceptation-communion) et non destructif (musèlement-révolte), la nécessaire et sublime lenteur pour trouver la paix d'abord en soi et avec soi même comme avec les autres ensuite ; ce qui ne signifie nullement la passivité, soumission et l'acceptation d'abus envers soi et les autres, enfin la protection de son prochain autant que sa progéniture, l'éveil des consciences et disparition un jour de l'Ego, etc.

Sans la remise à plat de nos valeurs actuelles, mondes modernes et visions du futur, nous aurons beau dire ou faire nous ne ferons chaque fois que d'insignifiantes "réformes cosmétiques", superficielles et donc totalement inutiles voir dommageables même pour l'équilibre physique et psychique des enseignants qui les instruisent comme élèves, étudiants & parents qui les protègent et éduquent. A chacun son rôle déjà, ce sera pas si mal ! 

Voilà pourquoi, et pour conclure, nous allons devoir reprendre nos droits et passer un jour du "Ministère de l'Education Nationale" (géré et gouverné d'en haut par nos dirigeants) au Ministère de l'Education Populaire (géré et gouverné d'en bas par le peuple) et en même temps dégager nos vieux "croutons" d'académiciens, parisiens & républicains, patriarches blancs franc-mac... pour déconstruire le langage qui asservit et nous forme ou déforme aux bénéfices des élites mondialistes privilégiées, pays et classes les plus riches : comme ne cesse de le rappeler l'enseignant militant de "l'éducation populaire" Franck LEPAGE dans ces "conférences gesticulées" - voir article : L'éducation, la politique et la culture

Surtout lorsqu'on constate très bien sur ces deux derniers graphiques ci-dessous, les inégalités de traitements et d'accès au savoir, culture & instruction selon nos lieux de résidences et départements, régions ou pays les plus pauvres, même s'il manque encore, bien évidemment celui sur les professions des parents pour bien les mettre en perspective avec les inégalités sociales, raciales, sexuelles, maladies, handicapes, etc. On voit également que nos jeunes apprentis formés au lycée sont plus recherchés dans nos sociétés industrielles à la recherche de main d'œuvre plus ou moins qualifiée et bien payée d'ailleurs, plutôt que les (trop) nombreux théoriciens sur diplômés, qui s'attendent à être mieux rémunérés.  

Alors, qui a osé dire qu'éduquer plutôt qu'instruire n'était pas d'abord un acte et enjeu politique !?