Gifler un enfant,
L'Unicef s'engage...

Agissons ensemble pour faire changer nos lois en matière de protection des femmes et des enfants !

A la lecture de l'article de Susan Bissell, chef de la protection de l’enfance à l'Unicef, paru en ce début d'année 2015, on réalise que pour les enfants aucun terme n'existe pour parler de idéologie sous-jacente de la maltraitance ou "discipline" qui leur sont toujours infligé "pour leur bien"... L'infanticide ou le féminicide n'étant que pour le meurtre et non les violences qui peuvent le précéder ! Édifiant, non !? 

L'extrémisme et le machisme existe depuis longtemps, le féminisme depuis peu, mais RIEN vis à vis des enfants ! Donc, créons si vous le voulez bien un néologisme par restriction : "l'âgisme", car il existe aussi une discrimination par l'âge chez les personnes âgées autant que chez les jeunes. Âgisme qui serait le fait donc de maltraiter un enfant, adolescent ou personne âgée physiquement ou psychologiquement de quelques manières que ce soit, directement ou indirectement, de le frapper ou non, de l'humilier, martyriser ou torturer... juste pour une question de discrimination par l'âge ; de même qu'il existe la même chose pour le sexe ou la race, religion, état de santé, handicap, etc.

Comme le reconnaît ici l'UNICEF pour les châtiments corporels aux enfants  :

"Pratiquement toutes les cultures et toutes les religions enseignent aux enfants une version ou une autre de la « règle d’or » – il faut traiter les autres de la même manière qu’on souhaite soi-même être traité. Qu’apprenons-nous par conséquent aux enfants quand nous avons recours à des châtiments corporels pour les discipliner ? Que recourir à l’agression est une manière valide de résoudre un problème ? Que si quelqu’un fait quelque chose qui nous déplaît, il est acceptable de les frapper ?"
(Lire la suite : http://blogs.unicef.org/2015/02/13/gifler-un-enfant-discipline-ou-maltraitance/)

Faut-il une loi pour interdire les Violences Éducatives Ordinaires ?

Le 20 avril 2016, Metronews publie un article pour appeler les français au vote : POUR ou CONTRE une loi interdisant les gifles et fessées :

"SONDAGE - Trois députés s'apprêtent à déposer devant l'Assemblée nationale une proposition de loi pour "abolir la violence faite aux enfants". L'idée est de compléter la notion d'autorité parentale dans le code civil, en excluant "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux punitions corporelles", et donc les gifles et les fessées. Et vous, qu'en pensez-vous ?" et Metronews vous invitait alors à donner votre avis en fin de cet article :  http://www.metronews.fr/info/votez-violence-faite-aux-enfants-faut-il-une-loi-pour-interdire-les-gifles-et-les-fessees/mpdt!kc6vhsLbiYR4g/

Et bien le résultat a été assez effarant puisque c'est qu'à peine 30% des français votant qui ont été favorable à une loi contre les Violences Educatives Ordinaires (VEO), alors que presque 80 % des français votant ont été CONTRE ! Cela montre l'étendu du problème et combien nos idées reçues et habitudes aussi en matière "éducatives" ont la vie dure. 

Pourtant il devient de plus en plus urgent chaque année d'avoir une vraie loi anti VEO, non répressive mais dissuasive. Car évidemment qu'il ne s'agit pas, comme en Angleterre ou autre, de mettre les parents en prison ou d'enlever l'enfant à son ou ses parents pour une simple fessée en public ou non (voir les 2 vidéos ci-dessous), mais d'avoir chacun le droit et possibilité d'intervenir pour aider le parent comme l'enfant en difficulté. Déjà pour ne plus s'entendre dire d'un parent : "C'est mon droit, je l'élève comme je veux !" et continuer ensuite en toute impunité de gifler ou fessée encore son enfant même devant nous, alors qu'on lui interdirait de frapper sa femme, son mari ou son chien. Toujours deux poids, deux mesures selon votre âge et force ! 

Face à l'indifférence quasi générale de nos autorités et dirigeants, on est en droit de constater que c'est probablement parce que les enfants et adolescents ne sont pas encore des électeurs, ni contribuables et encore moins de véritables citoyens à part entière que personne ne s'intéressent réellement aux violences qu'ils subissent régulièrement. Comme si la majorité à 18 ans les rendaient brusquement légitime, visible voir juste humain.

C'est pourquoi nous devons continuer à œuvrer intelligemment dans ce sens malgré l'avis contraire de la population française non correctement informée encore. D'autant que la Suède, qui fut le premier pays européen à avoir interdit toutes punitions corporelles sur les enfants en 1979, au moment où la loi contre les VEO fut votée il y avait plus de 60% des suédois qui y étaient défavorables, alors qu'aujourd'hui il sont 100% pour ! C'est même devenu une évidence pour tout parent suédois qu'on ne doit absolument ni gifler, ni fesser, ni frapper ailleurs son enfant.  Rappelons également que la plupart de nos lois de protection sociale, comme celle interdisant la cigarette dans les lieux publiques, les limitations de vitesse, le droit à l'avortement, le PACS ou "mariage pour tous", etc., n'ont pas toujours été très populaires, non plus, au départ ! La plupart des gens n'y voyaient pas alors un réel intérêt, quand il/elles n'étaient pas carrément contre aussi, avant de voir ensuite les choses autrement et de changer d'avis. Surtout lorsqu'ils/elles se sont rendent compte, après coup, que ces nouvelles lois ou droits vers plus de bienveillance et justice sociale ont fini par améliorer leurs propres vies comme celles des enfants et adolescents ; qu'elles ont prévenu certaines dérives, rejets, violences et abus, etc. ou même simplement au moins permis un débat médiatique et politique critique et instructif. Il est ainsi du rôle des pouvoirs publiques comme médias de mieux informer et sensibiliser en amont la population française vis à vis de l'injustice et VEO que subissent les plus jeunes autant que les plus vieux encore chez dans notre pays ; ce dont la majorité ne semblent pas avoir bien pris conscience, en réalité

Même s'il est inévitable que cela en bouleversent beaucoup et que les termes "Violences Éducatives Ordinaire" puissent aussi blesser certains parents qui sont sans le savoir maltraitants ou en ont eux mêmes été les premières victimes. En les subissant étant enfant et les faisant ensuite subir à autrui, ils continuent pourtant fermement à le nier malgré tout. Et puis également ils/elles ont oublié, ou préfère oublier ou refouler leurs propres émotions et/ou peurs, ressentiments, humiliations, frustrations, blessures psychologiques après autant de coups portés par des personnes qu'ils aimaient profondément. Mais il faut reconnaître qu'en refoulant cela, les relations se ternissent petits à petits, que des attaques verbales ou maladresses plus ou moins inconscientes et malentendus s'installent au fil du temps, que les gestes et paroles blessantes finissent un jour ou l'autre par éteindre cet amour et respect réciproque. Ces violences qui ne s'arrêtent pas, en réalité, avec l'adolescence quand le petit devenu grand, de plus d'une tête que ses parents maintenant, leur répondra violemment et méchamment afin que plus personne ne l'humilie, le rabaisse ou n'ose le frapper. Les violences continuent ensuite de plus en plus durement par la parole et progressivement sans bien comprendre pourquoi les relations familiales se décomposeront, s'effriteront, les s'éloignant toujours plus. C'est ainsi qu'un les plus âgés finiront bien seuls, sans personne, sans famille, dans des maisons de retraite isolées où ils finiront eux mêmes par subir l'âgisme et d'autres sortes de maltraitances et Violences Ordinaires, pendant que leurs petits enfants recevront à leur tour des baffes de leurs jeunes parents, etc.

Il est grand temps de briser ce cercle infernal en dénonçant enfin les Violences Educative Ordinaires en France !

Le risque de légiférer autour des VEO sans empêcher les Services Sociaux d'abuser de leur pouvoir

L'ASE : Aide Social à l'Enfance & "Protection de l'enfance : un système défaillant en France ?" https://youtu.be/Zna0GJNKisk

Enquête encore trop succincte sur toutes les défaillances de l'ASE comme le répète ici cet ancien enfant placé, Lyes LOUFFOC, activiste des Droits de l'Enfant qui avait lancé en 2019 la fameuse alerte toujours pas régler non plus en France (Rapport de la HAS qui indiqué sur 6 enfant sur 10 placés en Institution ont été maltraités). De même qu'en Angleterre, même si en moindre mesure par rapport aux kidnapping et adoptions forcés par les Services Sociaux britanniques, comme on le voit dans ce documentaire français "Spécial investigation", Les Enfants volés d'Angleterre,  réalisé en 2016  par Pierre Chassagnieux et Stéphanie Thomas pour France Télévisions, fera un véritable scandale, (à voir sur notre page sur : les maltraitances physiques et psychologiques) 

Un véritable séisme qui atteindra en 2018 jusqu'à nos propres services sociaux gérés par l'ASE : Aide Sociale à l'Enfance qui sera également remis sérieusement en question par la suite. Tout d'abord dans un documentaire choc de Sylvain Louvet sorti en 2019 sur France3TV "Enfants placés : les sacrifiés de la République" https://www.france.tv/france-3/pieces-a-conviction/856735-aide-sociale-a-l-enfance.html, qui révéla quelques faits troublants et chiffres intéressants : 

"L'enquête menée par Sylvain Louvet au cœur de l'Aide Sociale à l'Enfance révèle l'ampleur d'une réalité jusqu'ici étouffée. Elle montre des éducateurs dépassés et parfois maltraitants, des enfants en pleine détresse dans des situations d'une extrême gravité. Du côté des familles d'accueil, le constat n'est guère plus positif. Les contrôles sont rares, et certaines assistantes familiales, condamnées pour maltraitance, continueraient pourtant à accueillir des enfants. En France, l'Etat laisse aux départements la responsabilité de décider du sort des 300 000 enfants placés. Huit milliards d'euros sont distribués chaque année, une partie est reversée à des associations au fonctionnement parfois opaque. Face à ces dérives, des éducateurs et des juges dénoncent le manque de moyens pour protéger ces enfants vulnérables."

Ce documentaire, depuis introuvable sur le Net (censuré depuis comme par hasard !) permit ensuite de lancer enfin plusieurs enquêtes officielles en France dont celle réalisée en 2018 par la Section des affaires sociales et de la santé du CESE dans le cadre de la saisine sur "La protection de l'enfance" : https://www.lecese.fr/content/temoignages-danciennes-de-lase-protection-de-lenfance

Même si cela n'a toujours rien réglé, en réalité, au sein des diverses ASE régionales, centres d'accueil et d'hébergements des enfants et adolescents placés aussi dans des familles d'accueil pas toujours ni pour de bonnes raisons, ni de bonnes intentions.