Les idées reçues sur l'allaitement

Les principales idées reçues sur l'allaitement maternel

Voici une page entièrement dédiée aux "perles" de l'allaitement (et non du bac) qui citera et expliquera les principales idées reçues et aprioris communs en France sur les soi-disant avantages ou inconvénients de l'allaitement maternel ou du biberon, tétine, totoche, téterelle, tire-lait et autres substituts du lait maternel disponible "à la source", dont beaucoup sont déjà dégommer sur cette vidéo brillante ici : https://youtu.be/zcBisH_IpmA

Attention nous ne publions pas ici des articles, documents, photos et autres informations pour culpabiliser ou ridiculiser personne, bien au contraire, mais pour tenter d'éviter que celles-ci continuent à se propager encore au XXIème siècle un peu partout dans notre pays ou ailleurs, autant dans le cercle familial, amical, professionnel, médiatique, associatif, politique et autres.

"Tu es sûre d'avoir assez de lait ?"

Le « manque de lait » supposé de certains femmes par rapport à d’autres est, au fond, la principale et plus tenace idée reçue véhiculée en Occident par la majorité des femmes comme des hommes autour de l'allaitement. Car, c'est encore cette toute petite phase qui est responsable de la plupart des arrêts précoces d'allaitement. Parfois elle sera exprimé avec force et conviction et accablera ou agacera régulièrement les mères allaitantes, parfois elle sera juste murmuré du bout de lèvre semant le doute et la peur chez les mères inquiètent d'offrir le meilleur à leur progéniture ; parce qu'elles entendront elles : "Tu n'as plus assez de lait pour ton enfant puisqu'il hurle ainsi c'est qu'il a faim... Passe donc au biberon !" Et au bout de la énième fois... fatiguée, affaiblie, inquiète, un jour ou une nuit surtout, elles le feront ! 

Alors qu'il est techniquement impossible à une femme de ne PAS avoir de lait à la naissance de son enfant : seul 2 % des mères n’auront pas pour raisons hormonales (pas ou peu de prolactine), chirurgicales (ablation ou réduction mammaire) ou virales (VIH et autres virus mortels), donc de montée de lait ou de canaux opérationnels pour transformer le SANG en lait… Ce qui explique qu’à la naissance 98% des norvégiennes allaitent, 95% des suédoises mais aussi des ghanéennes, japonaises, etc. Les françaises seraient donc décidément très mal fichues ! Après que les petits français aient plus de difficultés à boire TOUT le bon lait de leur mère parce que leur naissance fut difficile ou qu’on lui a contrarié sa succion juste après avec des "outils" de puériculture moderne (voir les 4 T : Tétine, Totoche, Tire-lait, Teterelle, etc.) ou que la mère souhaite le sevrer pour X raisons parce qu'elle souffre ensuite ou parce qu'elle en a "marre d'être scotché" ainsi sans aide de son entourage… est une autre chose !

Donc NON ! TOUTES les femmes (ou presque, mais c'est rare l'absence réel de lait maternel) sont donc potentiellement de bonnes « mères nourricières » pour leur(s) enfants et certainement de « bonnes mères » tout court, quoi qu’il en soit ! Sauf, évidemment, celles qui les maltraitent ou en souffrance elle-même, mais c'est encore une autre histoire... Donc, le "manque de lait" des femmes n’existe pas ! Mais le "manque" de compétence de nos bébés pour boire directement à la source, si ! 

"L'allaitement maternel, ça abime les seins ! Faut t'attendre à des crevasses, engorgements..."

Absolument pas ! D'ailleurs on aime rappeler dans l'association que c'est un des plus important apriori des femmes occidentales mais absolument pas chez les femmes africaines, orientales ou amérindiennes qui allaitent encore bien plus longtemps et souvent que nous. Et ce n'est pas non plus à cause de la couleur et fragilité de notre peau blanche plus fine soit disant ou plus épaisse (racisme) avec des seins ou mamelons plus gros ou pas assez, des bébés avec une assez grande ou plutôt petite bouche (critiques physiques blessantes). On va comparer cette première idée reçue là à votre première relation sexuelle qui est peut-être pour vous un excellent souvenir ou pas selon la situation, l'expérience et dextérité ou pas de votre partenaire... mais certainement pas la taille de son sexe ! En fait comme à chaque fois, comme une danse aussi on doit s'accorder à deux il faut un petit d'adaptation mais si on fait preuve de patience, tendresse, amour, etc. ces échanges se passent évidemment beaucoup mieux que dans le bruit, les cris, la lumière, les gens qui sortent de la pièce. 

Hum ! Ca ne vous rappelle pas également le moment de sa naissance ça, où vous auriez vraiment eu besoin d'intimité et espace, de temps et silence, pénombre peut-être aussi, mais en tout cas d'encouragement, tranquillité et respect sûrement. 

Alors surtout ne vous inquiétez pas pour d'éventuels douleurs au sein si juste picotement juste peut-être comme lorsqu'on tanne son doigt à la corde d'une guitare mais pas plus normalement et sinon c'est que alerte y a un truc qui se passe pas correctement et vous pouvez alors appeler une sage-femme formée (et non désagréable et déformée sinon vaut mieux pas encore !) ou sinon une consultante en lactation, une maman comme nous membre bénévole d'association sur l'allaitement maternel (permanence souvent même le week-end) ou bien une amie experte ou votre mère si assez expérimentée et pas trop d'aprioris non plus sur l'allaitement maternel, production de lait et douleurs mammaires ou utérines  et autres remarques désagréables comme balancées ci-dessous.  

"Tu vas voir ça fait mal d'allaiter au début, mais au bout d'un moment ça passe ! "

Complètement STUPIDE ! Qui aurait envie de souffrir même pour nourrir son enfant, sans être masochiste ? Du coup, en entendant cela, beaucoup de femmes n'essayeront même pas, soit parce que leurs mères, grand-mères, copines ou collègues leurs ont suggéré plus ou moins consciemment que c'était "ultra-douloureux et compliqués" d'allaiter un enfant (alors 2 ou 3, n'en parlons même pas !), soit parce qu'elles-mêmes après un premier allaitement "ultra-douloureux et compliqué" sont tellement traumatisés qu'elles ne se sentiront pas à nouveau à se lancer dans une telle bataille ! Qui leur jetterai alors la première pierre ?
Mais est-ce normal d'avoir mal en allaitant un ou plusieurs enfants, ni au début, ni au milieu, ni à la fin ? Non, certainement pas !

Il n'est jamais normal de souffrir, ni pour devenir mère, ni pour devenir belle et femme, ni encore une fois lors de rapports sexuels (premier, second, etc.) ou même pour enfanter et allaiter, etc. Et ceux qui vous diront le contraire, vous mentent, mesdames ! Naturellement, le corps refuse, exprime et rejette la douleur physique et psychologique, par contre culturellement les hommes et les femmes sont programmés pour accepter la souffrance afin de s'endurcir ou s'embellir au choix. Nos enfants, aussi, sont programmés dès leur naissance pour subir telles ou telles souffrances, uniquement pour leur "bien"... Mais encore une fois, ceci n'est pas bien, ni "normal" dans le sens de la norme biologique de l'espèce humain. C'est en voyageant ou en se documentant sur les divers coutumes des autres peuples à travers l'histoire des sociétés que nous pouvons en prendre réellement conscience et changer notre regard critique sur nos propres coutumes. Car il existe bien des régions du monde où naître ou allaiter n'est pas "ultra-douloureux et compliqués" et où c'est même beaucoup plus simple que de trouver de la nourriture et de l'eau pour les autres enfants ou adultes... En Occident, c'est plutôt l'inverse !

"Le papa peut donner le biberon, ainsi bébé fera enfin ses nuits ! "

Ah, le biberon sauveur ! L'outil "indispensable" censé facilité notre quotidien de femme moderne et active, LA solution de tous aux pleurs de bébé ! Combien de femmes se sont laissés piéger par ce doux rêve de paix et de facilité... Et bien finalement NON ! Ce n'est pas si "simple" non plus de donner un biberon à un enfant comme le montre parfaitement cet article : http://www.lamiteorange.com/2014/10/la-verite-sur-les-biberons/ 

C'est même une chose très, très compliqué pour les mamans qui ont pratiqué les deux donc qui peuvent comparer. Après la mise en route des premières semaines, c'est beaucoup plus compliqué au quotidien de donner un biberon qu'une tétée : à cause de la manipulation des ustensiles (nettoyage minutieux si ce n'est stérilisation dès que bébé est de petit poids ou malade), des ingrédients (eaux de source ou minérales, laits en poudre à réhydrater et de différentes marques qu'il faut bien tester plusieurs fois avant de trouver le "bon") comme du conditionnement et de la préparation : conservation, transport autant que le temps de chauffe et le lieu adéquat pour tout préparer pendant que bébé s'impatiente, évidemment ! 

Certes au début, donner un biberon peut être plus simple à mettre en place en post-partum et surtout à la maternité à cause de l'aide technique pour le faire avec beaucoup de personnes disponibles (ou pas) autour, mais ensuite... non, bien au contraire ! Vu que les mères se retrouvent plus souvent seules à la maison, jour et/ou nuit, à devoir gérer un ou des enfants affamés en même temps avec un seul et bras pour cuisiner et ou (donner à) manger. Alors qu'au sein, passer la mise en route on apprend vite à faire plein de choses d'un côté en même que bébé tête de l'autre.

Quel doux rêve en plus dont se berce généralement les jeunes femmes qu'un papa qui se réveille gentiment chaque nuit tous les jours durant plusieurs mois ou années pour endormir l'enfant au biberon ou autre ! Comme les magazines féminins trompent les femmes avec cet idéal masculin qui n'existe en réalité que... dans les magazines féminins. Certes, le plupart des "nouveaux papas" se lèvent certaines nuits pour nous ramener l'enfant, le changer ou tenter de le calmer en le berçant, mais il faut bien reconnaître que la plupart du temps ils n'ont ni la patience, ni le courage. Surtout s'ils travaillent le lendemain (et plus le travail est physique et moins ils l'auront), s'il faut se lever chaque fois que bébé pleure... donc toujours trop souvent selon eux ! Lors de la première naissance, les jeunes mamans s'illusionnent donc souvent sur le rôle ou "place du père" auprès de leur enfant. La "place" ou "rôle" comme on le nomme joliment, comme au théâtre des illusions ! Pour les suivants, elles s'organiseront généralement autrement. 

Il est important de noter également que le "parentage" (partage des rôles père-mère dans l'éducation des enfant) dans nos sociétés occidentales à évoluer et que l'implication du père est devenu très important voir même indispensable pour la plupart des mères françaises qui ne peuvent souvent pas compter sur leur entourage pour les aider au quotidien. Dès la grossesse comme lors de la naissance, puis l'allaitement, pour le change comme la mise au sein, à travers le portage et massage bébé, lors des bains, pour les berceuses, contes ou jeux, mais aussi dans toutes les nombreuses autres tâches quotidiennes (linge, vaisselle, trajets, etc.) la présence du père est souhaitable. Pas que le repas ou les courses ! Après tout, nous l'avons généralement voulu à deux ce(s) enfants(s) et c'est donc à deux qu'on devra le(s) assumer par la suite. 

Bien qu'en réalité, dans les faits encore, nous savons bien en tant que femme et mère que le chemin sera encore long à parcourir avant d'obtenir réellement l'égalité des sexes et répartitions des tâches, autant au niveau du travail qu'en famille d'ailleurs ! Mais vouloir intervertir aussi brutalement les rôles biologiques de notre espèce dès la naissance est non seulement une aberration mais dichotomie menant davantage au chaos ! Aujourd'hui au XXIème siècle, à l'inverse de nos mères et grand-mères "féministes", les femmes modernes ne rêvent plus "d'utérus artificiel" ou de se "libérer de l'esclavage de la maternité ou de l'allaitement". Nous savons désormais que le « maternage » (contacts physiques rapprochés entre la mère et l'enfant) sont essentiels à son bien-être comme au notre et que la maternité ne se limite pas plus à l’allaitement que le « paternage », lui, ne se résumera à l’inverse. 

Il vaudrait beaucoup mieux pour tout le monde clarifier les "rôles" de chacun avant la naissance de bébé (y compris ceux des papis, mamies) plutôt que de tout mélanger parce que nos perceptions culturelles nous l'imposent désormais de le faire. Pour l'enfant, ce sera aussi beaucoup plus clair ! D'autant plus qu'on sait bien que la réussite et surtout la durée des allaitements dépendront directement de l’intervention, du soutien et des bonnes informations du père comme des proches et professionnels de santé ou de la petite enfance.    

"Bébé aura moins faim le soir avec un biberon et fera plus vite ses nuits complètes."

Absolument pas encore ! C'est plutôt l'absence de réponse répétée des parents à ses pleurs nocturnes passer les fameux paliers de croissance des 3-6-9 mois, que bébé soit allaité ou non et quel que soit son âge d'ailleurs,  qui fera que l'enfant se lassera un soir d'appeler ses parents excédés puis s'endormira seul en larmes pour mieux hurler au petit matin et soit recommencer, soit abandonner. Alors par contre la journée ! C'est pourquoi nous on conseille plutôt aux mamans d'enfants allaiter longtemps quand elle le veule, elle seulement, de démarrer l'apprentissage moins violent de sommeil solitaire plutôt en milieu de journée lors des siestes. Même si encore une fois il n'y a pas de "solutions standards" là non plus (voir la page : Dormir avec bébé).

Surtout que statistiquement, on sait désormais que les bébés nourris au lait industriel ne "font pas mieux leurs nuits" ni plus tôt que les autres. Sous-entendus : auront des cycles de sommeil plus longs (environ 6-7h d'affilés LA nuit) par rapport aux bébés nourris au lait maternel. Magnifique apriori et idée reçue encore ici qu'un gros et lourd repas du soir pour passer une meilleure nuit ! Encore une fois, ce n'est pas un comportement "normal" pour un enfant qui est biologiquement programmé pour s'endormir rassurer et rassasier auprès de ses parents, autant pour s'alimenter que pour sa sécurité et sa survie ; sachant toujours que 97% des Mort Subite du Nourrisson arrivent dans le lit des parents contre 3% en dehors du lit parental. Rappelons aussi que dans la plupart des régions du monde il n'y a pas UNE chambre par enfant, mais que les familles dorment plus souvent à plusieurs dans une seule pièce et que cela n'empêche nullement les parents de continuer à se reproduire sans que leurs enfants n'en soient "traumatisés" non plus !  


"C'est chiant ! Quand t'allaites tu ne peux plus ni fumer, ni boire, ni manger ce que tu veux !"

Ben voyons... La mère parfait quoi ! Donc pendant 3, 6, 9 mois ou années les mères allaitantes devraient, à l'inverse des autres, ne plus ni fumer du tout, ni boire d'alcool et champagne pour trinquer, ni manger ce qu'elles veulent et quand elles le veulent ! Une vrai Vierge Marie, NON ! Voilà encore de nombreuses idées reçues ici qui ont "la dent dure", héritées à la fois de recommandations médicales obsolètes, religieuses déplacées et surtout médiatiques périmées et glanées depuis un demi siècle dans "Elle", "Parents" ou "Femmes actuelles" certainement sponsorisés encore par les mêmes fabricants de laits infantiles et repas pour enfant qui ont toujours eu intérêt à vous dégouter d'allaiter et vous faire sevrer le plus rapidement possible pour obtenir davantage de clientes et parts de marché.

Pour ce qui est sinon de l'alcool et de la cigarette, évidemment que vous savez déjà que ce n'est pas bon pour votre santé, et qu'il serait mieux bien entendu que vous arrêtiez ou réduisiez vos addictions à ces drogues même douces (dures encore plus). Cependant à l'inverse de la grossesse, où là alcool et nicotine sont absolument à éviter, comme pour tous médicaments et vaccins sans avis médical averti, vu que le fœtus est encore en pleine croissance et que c'est directement votre sang, donc ce qui transite dedans qui passera directement dans le cordon ombilical et la fausse "barrière" placentaire, qui n'arrête rien en réalité mais uniquement protège bébé des agressions et trop de stimuli extérieur.  

Par contre quand vous l'allaitez alors que bébé déjà formé (on ne dira donc pas pareil pour un prématuré), passer évidemment la mise en route de l'allaitement la période du post-partum pour vous aussi et reprendre votre forme et santé, vous pouvez, si vous n'arrivez donc pas à vous sevrer et plutôt que de préférer sevrer bébé ce qui serait franchement dommage vu les bénéfices-risques du non allaitement, boire un verre d'alcool espacé après la tétée et manger avec par exemple et pareil pour votre cigarette plutôt après qu'avant la tétée. 

Et pour ce qui est des restrictions alimentaires aussi stupides et souvent culturelles en fonction des pays ou régions du monde (Espagne et Italie : pas de tomates ou fromage, France : pas d'oranges, ni de choux, etc.) dont on est originaire, oubliez les carrément car ces aliments ne passeront pas directement de votre bouche à votre enfant mais seront digérés d'abord par votre estomac puis passeront dans votre sang également et vos canaux galactophores ensuite dans votre lait. Donc techniquement, il ne peut pas y avoir ni gaz, ni inconfort SAUF si vous avez ou votre conjoint a un terrain allergique et que vous découvrez des boutons ou pleurs très intenses chaque fois que vous manger tel aliment. Sachant qu'au contraire l'allaitement renforçant son système immunitaire grâce à la lactoferrine, IgA, oligosaccharides, plus de vitamines, etc. que dans les laits industriels standardisés et souvent malheureusement bien plus pollués voir contaminés que votre propre lait avec vos propres gènes et patrimoines génétiques et digestifs adaptés - lire notre autre page : Que mange une maman qui allaite ?  

"Il vaut mieux donner un biberon avec amour plutôt que le sein avec contrainte. "  

OUI et NON ! A vrai dire si nous vivions dans un pays où le sein maternel était la norme et non le biberon de lait industriel, cette insidieuse remarque ne se dirait même pas ! Les gens dirait plutôt : "Il vaut mieux donner le sein avec amour que le biberon avec contrainte !" Mais, nous en sommes encore bien loin vu que la plupart des français, au caractère plutôt latin, idéalisent toujours l'alimentation artificiel au "bib" plutôt que l'alimentation naturelle aux "nénés", "nibards", "nichons" à cause principalement des récurrentes connotations érotiques du sein féminin.   

"Normal" dans un pays submergé à la fois :

Voilà pourquoi, il est essentiel dans notre pays, où le taux d'allaitement est un des plus faible d'Europe (autour de 65% à la sortie de la maternité, mixte compris, puis autour de 30% avant les 3-6 semaines et la reprise du travail officiel en France), de tenter de protéger au maximum les jeunes parents des effets néfastes de la publicité.  Surtout de celles sur le lait industriel non "maternisé", ce qui porte à confusion exprès avec le lait de mère, mais bien "infantile" (pour les enfants qui n'ont pas accès au lait humain), puisque à base de lait de vache modifié génétiquement et chimiquement ; comme évite toujours clairement de le préciser les firmes industriels dans leurs slogans. Et surtout durant de la mise en place de l’allaitement avec le lait 1er âge ou même ensuite (juste 2 âge alors que bien plus). 

Même si quasiment tous les états du monde ont signé la déclaration d'Innocenti puis ont dû mettre officiellement en place une charte personnelle et des lois de protection de l'allaitement selon le Code de l'OMS. On constate pourtant que non seulement cela n'est pas respecté ni sanctionné mais qu'il existe surtout une grosse différence avec ceux qui ont en plus carrément interdit toute publicité pour les laits industriels en poudre (1er âge ou plus). C'est donc bien encore la preuve ici que le harcèlement publicitaire a un impact non négligeable sur notre subconscient comme sur notre porte-monnaie, sinon les industriels de l'agro-alimentaire ne dépenseraient pas plusieurs milliards d'euros et dollars dedans. 

"Faire la promotion de l'allaitement maternel culpabilise trop les femmes qui n'allaitent pas."   

OUI et NON encore ! De la même manière qu'il serait ridicule et même dangereux d'arrêter les campagnes sur la sécurité routière pour avertir les gens qu'ils doivent arrêter de rouler trop vite même s'ils en ont envie, et d'oublier d'attacher leurs enfants en voiture même s'ils ne veulent pas ? Doit-on arrêter alors de parler des dangers de l'alcool, des drogues et du tabac durant la grossesse comme des perturbateurs endocriniens pour ne pas culpabiliser autrui ? Il est certain que se servir du pouvoir colossal des médias et publicité pour faire de la prévention et éviter ainsi certains problèmes de santé ou accidents plus tard peut créer des sentiments de honte, de peur ou de culpabilité. Mais, est-ce pour autant qu'il ne faille pas avertir les gens et parents de leurs imprudences ? 

Comme pour les enfants ou adolescents, les plus âgés qui savent se doivent de mettre en garde les plus jeunes qui ne savent pas encore. Ce n'est pas pour autant qu'il faille le faire avec des reproches, cris et autres formes d'insultes, violences verbales ou physiques, ni sans un minimum de diplomatie, d'écoute et de respect ? Bien sûr NON ! S'il est injuste et même nuisible à l'image de l'allaitement de chercher à culpabiliser autrui il n'est tout autant de chercher à censurer et retenir volontairement des informations essentielles à sa réussite par peur de blesser les autres femmes ou garder un certain "ascendant" sur elle. Comme il est tout aussi injuste et nuisible pour la promotion de l'allaitement en France de ne pas respecter ensuite les choix de chaque femme d'allaiter ou non selon ses possibilités et choix, même s'il ne s'agit pas des nôtres.  

 "Il faut tout un village pour élever un enfant" dit un proverbe africain. Preuve qu'on devrait être plus que 2 ou 3 à élever notre progéniture pour bien vivre cette incomparable relation d’allaitement en famille, avec les professionnel de santé ET de la petite enfance, les médias et dirigeants, etc. Il est enfin temps que notre société admette que ce que nous prenons souvent pour des « choix personnels » sont en réalité plutôt des « choix culturels », dictés d'abord par notre environnement ! Car on le voit bien, lorsque l’environnement change, nos choix et perceptions changent également. Tout est donc bien une question d’écoute, de protection, soutien et d’informations justes au bon moment. C'est tellement simple à comprendre et donc tellement triste quand on voit que l'aide, l’information et le soutien n’arrivent pas au bon moment pour aider les parents à allaiter sereinement leurs enfants.

"Allaiter en public est indécent ou interdit ! "  

Totalement FAUX ! Il n'y a rien de plus essentiel, beau, naturel et même important d'allaiter son ou ses enfants, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de chez soi, que ce soit à la demande du petit comme de sa mère et non sous la contrainte ou menace d'arrêter comme de continuer. Déjà parce que tout un chacun sait parfaitement qu'un enfant, et surtout un nourrisson, se moque complètement de nos horaires, lieux, contraintes d'espace et de temps. En plus, ce n'est certainement pas à lui, ni à sa mère, à se plier aux exigences sociales ou culturelles, parfois assez ridicules même (masques, tests, "gestes barrières", désinfection, etc.) bien trop contraignantes pour un allaitement serein et exclusif. En réalité, c'est bébé qui doit être chez lui partout : il est notre invité en ce bas monde. Donc, au départ, c'est bien à nous de s'adapter à lui et non l'inverse.

Voilà pourquoi, nous devons nous battre pour faire valoir aussi nos droits et libertés en matière d'allaitement, dont ceux de nourrir directement au sein maternel notre enfant dans tous les espaces publiques ou privés, ce qui n'est et n'a jamais été illégal en France (c'est encore plus compliqué on le voit dans la vidéo ci-dessous aux USA, pays initialement protestant) ! La protection de l'allaitement est même inscrit dans notre Code Civique comme dans nos conventions collectives. Donc si dans n'importe quel endroit on vous demande de sortir ou de vous couvrir, sous prétexte bidon de tel ou tel règlement intérieur ou autre, surtout REFUSER ! Ces exigences mal placées, voir même abus de pouvoir et autorité, sont totalement illégitimes et illégaux, et peuvent même être attaqués juridiquement. Ne laissez pas non plus des regards réprobateurs ou remarques désobligeantes s'installer contre, ni entre vous et votre enfant. Plus vite vous les ferez taire, ou taire votre entourage, mieux vous imposerez votre présence et celle de bébé et plus vous serez sereine avec votre choix et droit d'allaiter votre enfant partout et plusieurs fois si besoin. Autre méthode possible : rester bien calme, tout en leur souriant bêtement et laisser "brailler" votre petit quelques minutes le temps qu'on vous supplie ensuite de le nourrir à nouveau ! 

Enfin, n'oubliez jamais que vous êtes dans votre droit, eux pas, et que vous êtes l'innocente victime de propos diffamatoires ou actions discriminatoires à votre égard. Et si vous-même êtes témoin de cela, alors intervenez également pour aider les mamans allaitantes ! Merci.

Autres informations

Allaitement maternel : 12 idées reçues : https://youtu.be/zcBisH_IpmA
Et pour poursuivre encore le débat : http://blogs.lexpress.fr/budget-familial/2015/02/27/arretons-de-decourager-les-mamans-dallaiter-des-leur-accouchement/
L'allaitement en public ce que j'en pense vraiment : http://lajournalisteitpinketgreen.over-blog.com/2015/06/allaitement-en-public-ce-que-j-en-pense-vraiment.html

Lait, mensonges et propagande, de Thierry Souccar, éditions d'auteur Thierry Souccar, 2008