S'informer pour éviter
la naissance dirigée

Mieux s'informer avant la naissance pour éviter d'être soumise et dirigée !

Nous tenions à vous sélectionner une série de vidéos ci-dessous et 2 livres très intéressants écrits en 2016 sur les maltraitances et dangers de la surmédicalisation de la naissance et suivis gynécologiques qui ont fait date dans l'histoire de la naissance en maternité en France. Chacun à leur manière car ils ont été suivis ensuite de deux autres livres qui firent ensuite en 2017 et 2018 scandales dans les médias, ce que l'ont explique aussi sur notre autre article : Les violences gynécologiques & obstétriques. Car ils dénoncent alors ouvertement sur internet les violences sexuelles non pas que faites aux femmes mais aussi aux mères et enfants autant dans les cabinets médicaux que cliniques et hôpitaux français. 

Pour comprendre ce que nous entendons ici par "naissance dirigée" à l'opposée de "naissance respectée", écouter les vidéos déjà de "Faux départ" entre Ema KRUZI et la sage-femme canadienne Julie BONAPACE, initiatrice de la fameuse méthode "Bonapace" qui a eu, et a toujours d'ailleurs, un impact international sur la vision naturelle de la naissance dans le milieu de la santé, sur https://youtu.be/lGR2Rldsjcw et https://youtu.be/eSOBKhKI-_s ou directement sur le site d'Ema KRUSI : https://emakrusi.com/video-category/106-faux-depart/

Voici quelques extraits des livres sélectionnés (mais vous en avez davantage encore sur notre Bibliographie)

L'Enfantement, entre puissance, violence et jouissance, de Hélène GONINET, éditions Mama Editions (sage-femme française et sexologue) (p 52) Normes de protocoles

"Une femme qui arrive pour accoucher est examinée par un toucher vaginal, "monitorisée" dans une position allongée plus ou moins imposée, et perfusée au cas où il y aurait un problème intempestif. tension et température sont prises pour s'assurer de l'absence de pathologie. Elle est revêtue d'un "uniforme" de malade : chemise de nuit facile à enfiler, ouverture derrière et découvrant le dos et les fesses de façon impudique, particulièrement inesthétique. (...) 

La femme qui accouche se trouve très vite sur une table d'accouchement, attachée par sa perfusion d'un côté et le monitoring de l'autre. (...) en générale, elle n'a pas le droit de boire, encore moins de manger.

La femme est fortement incitée à "prendre la péridurale", pour faciliter les interventions éventuelles et pour permettre un meilleur contrôle de la situation. Les ocytocines [hormones de synthèse] sont très facilement utilisés pour obtenir un travail conforme à la norme. La rupture artificielle des membranes est presque systématique si elle n'est pas encore faite spontanément. Au moment où le col est entièrement dilaté, les professionnels n'attendent pas toujours que bébé descende et incitent souvent la femme à pousser même si elle n'en ressent pas encore le besoin ; et il est vrai que, sous péridurale, les sensations font parfois défaut. Crier n'est pas de bon ton ; la sage-femme indique comment respirer et comment pousser. l'épisiotomie est largement pratiquée, sans avoir fait la preuve de son efficacité. forceps et ventouse sont volontiers utilisés si les efforts expulsifs se prolongent au delà des fameuses trente minutes, durée arbitrairement fixée par le protocole.  

Quand au bébé, sa tête est souvent extirpée du corps de la mère sans attendre le mouvement de restitution des épaules. le cordon est coupé très vite pour mesurer l'acidose du bébé, dans un but uniquement médico-légal. le bébé est ou bien posé sur le ventre sa mère ou bien emmené dans la salle de soins voisine pour le désobstruer, le peser, le laver, le "vitaminer" : c'est au bon vouloir du personnel de santé présent.

Le nouveau-né peut être déclaré non conforme, soit trop petit, soit trop gros, et dans ce cas il aura à subir prises de sang et compléments alimentaires même si son état clinique ne montre rien de pathologique. cela évoque le calibrage des œufs de la poule, la poule dans laquelle se retrouve Lætitia lors de son témoignage :"Quand j'ai accouché de mon premier enfant, j'ai détesté ce que j'ai ressenti ! J'ai eu l'impression d'être une poule en batterie qu'on forçait à pondre. moi, j'avais envie d'amour, pas de précipitation !"  

(p 55) "C'est le "Pour les poissons, l'eau est invisible", Marsden WAGNER, intervenant de l'OMS en matière de périnatalité, précise : "Les professionnels de santé ne voient pas la médicalisation, car ils sont en plein dedans. Ils n'ont pas la conscience du formatage qu'opère le cadre hospitalier car ils n'ont pour la plupart jamais observé de naissance naturelle et physiologique." 

Les Brutes en blanc, de Martin WINCKLER (ex-médecin gynécologue français), éditions Flammarion, 2016

Le médecin français Martin WINCKLER dénonce au Canada depuis des années sur son blog : http://www.martinwinckler.com/ comme dans son livre "Les Brutes en Blanc, la Maltraitance Médicale en France" (article dessus : S'informer sur la naissance dirigée) toutes ces violences médicales et surtout gynécologiques faites en France depuis des décennies. Il y écrit avec beaucoup d'humilité :

(p 9) "Car, quand on y réfléchit : pourquoi serait-il indispensable d'être médecin pour ponter du doigt les failles de la profession ? Faut-il être député, policier, avocat ou militaire pour énoncer un jugement à l'égard des corps concernés ? Non, bien entendu. dans un pays qui se dit démocratique, lorsqu'un groupe est censé servir le public, tout citoyen est en droit de le critiquer. A fortiori lorsque certains membres de ce groupe sont d'authentiques malfaiteurs. (...) Ma loyauté première va toujours aux patients, car c'est ce que dictent mes obligations professionnelles. La "trahison", à mon sens, consisterait à les faire passer en second."

(p 17) "En dix-huit ans, les choses ont changé. l'accès à Internet, en particulier, s'est beaucoup développé. Les réseaux sociaux grouillent de forums d'échange et bruissent de milliers d'alertes rapides. les blogs donnent à tout un chacun la possibilité de s'exprimer. (...) Aujourd'hui, chacune et chacun peut témoigner des maltraitances, petites ou grandes, institutionnelles et privées, ponctuelles ou continues qu'on inflige aux malades, à leur entourage et, il faut le dire, à nombre de soignants de bonne volonté. 

Pour autant, beaucoup de personnes maltraitées n'ont toujours pas la possibilité de se faire entendre. C'est à ces sans-voix que ce livre est dédié." 

Voici les derniers livres qui commencent à paraître sur les violences obstétricales :

L'Enfantement, entre puissance, violence et jouissance, de Hélène GONINET, éditions Mama Editions, 2016
Les Brutes en blanc, de Martin WINCKLER, éditions Flammarion, 2016
Le Livre noir de la Gynécologie, de Mélanie Deschalotte, éditions First, 2017
Accouchement, les femmes méritent mieux, de Marie-Hélène Lahaye, éditions Max Milo, 2018

Voir aussi directement les vidéos sur le site internet d'Ema KRUSI avec Julie BONAPACE :
https://emakrusi.com/video/faux-depart-3-brain-les-5-points-dun-consentement-libre-et-eclaire/
https://emakrusi.com/video/faux-depart-19-preparation-a-la-naissance-ca-marche/